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Cameroun-Retraités mais toujours en fonctions : Qui sont ces dix gouverneurs des régions ?

En 2022, Paul Biya a effectué des mouvements d’envergure – en commençant par- les représentations à l’étranger, où de nombreux ambassadeurs étaient devenus doyens des corps diplomatiques. L’inamovible haut-commissaire du Cameroun au Canada Salomon Azoh-Mbi – devenu presque indésirable dans ce pays – à cause de son incroyable longévité, avait ainsi été muté en Afrique du Sud. Dans les arrondissements voire les départements, des réajustements de faible amplitude ont également été observés. Dans le fond, la majorité des préfectures stratégiques ont conservé leurs titulaires.

Au niveau régional, tous les gouverneurs en fonction au Cameroun en ce moment sont officiellement à la retraite depuis six, sept, cinq, trois voire bientôt quatre ans.

Selon le code général de la fonction publique, l’âge de départ à la retraite pour les administrateurs civils est de 55 ans.

Décédé il y a quelques années, Jean-Claude Tsila le défunt préfet du département du Mfoundi, qui naquit le 05 septembre 1957 à Yaoundé, soit 64 ans, était le plus vieux chef de terre en poste au Cameroun.

C’est l’actuel gouverneur de la Région du Sud-ouest Bernard Okala Bilaï âgé de 65 ans, qui détient la palme d’or, comme doyen du commandement territorial au Cameroun. Né le 20 décembre 1957 à Ntui dans le département du Mbam-et-kim (région du Centre) , il siège à Buea depuis Mars 2012 soit au total 10 ans.

Quid de la crise anglophone…

Selon nos informations, Paul Biya s’est gardé d’effectuer des mouvements au niveau des chefs-lieux de régions. Compte tenu du contexte sécuritaire qui prévaut dans le septentrion, à l’Est voire au Nord-ouest et au Sud-ouest.

Tandis que des rumeurs persistantes faisaient état d’un limogeage imminent de Bernard Okalia Bilaï à Buea ; après le scandale inhérent au trafic du riz camerounais vers le Nigeria et le dossier époustouflant des expropriations de Bolifamba où le concerné fut trempé jusqu’au cou. Des sources proches de la territoriale affirment que la real politique liée à sa parfaite connaissance de cette région, a permis à ce protégé de René Emmanuel Sadi de conserver son strapontin.

C’est sensiblement le même schéma au Nord-ouest où trône l’inaltérable Adolphe Lele Lafrique, qui bien que relativement sans histoires, peine à accomplir dignement ses missions de gouverneur ; à cause de ses récurrents soucis ophtalmologiques. Epicentre de la crise anglophone, Bamenda et le Nord-ouest seraient dans une situation plus catastrophique sans ce natif de Dschang qui vit le jour un certain 06 décembre 1961.

Statu quo stratégique

Bien que considérablement amoindrie, la secte islamique Boko Haram reste présente dans le septentrion, à travers des cellules dormantes.

Pas plus que quatre mois, ces insurgés ont incendié un village dans la région de l’Extrême-nord, tué de nombreux villageois et emporté plusieurs têtes de bétail. Avec environ 460.000 refugiés et une insécurité galopante, les états de service de Midjiyawa Bakary- nommé à la tête de la plus belle des régions en Juin 2014- sont globalement éloquents. Né en 1961 à Galim-Tignère et âgé officiellement de 61 ans, ce chef de terre devait pourtant logiquement être à la retraite depuis six ans, soit 2016.

Réputée être la plus calme des régions du septentrion, la ville de Garoua est la localité d’origine de l’ancien Président Ahmadou Ahidjo et le théâtre d’importantes joutes politiques. Ce n’est pas anodin, si Franck Biya présenté comme le dauphin présumé de son père s’y est rendu le 06 novembre dernier. Respectivement dans les lamidats de Rey- Bouba et de Garoua. Annoncé plusieurs fois dans le gouvernement, Jean Abate Edi’i devrait y séjourner quelques années encore.

Ces dernières mois, la région de l’Adamaoua a été en proie à une crise sécuritaire préoccupante, due en grande partie au phénomène des kidnappings avec demande de rançons, mais surtout aux vols répétés de bétail perpétré par des bandes armées. Aux côtés des forces de sécurité et de défense (Gpig, Bir, Brim) Kildadi Taguieke Boukar a pu ramener le calme dans sa circonscription administrative de commandement. Né vers 1960, nommé à N’Gaoundéré depuis octobre 2015, cet administrateur civil principal aurait dû faire valoir ses droits à la retraite depuis exactement sept ans.

En succédant à Dieudonné Samuel Ivaha Diboua à l’Est, le gouverneur Mvongo Grégoire avait hérité d’une patate chaude, à cause des bandes armées qui sévissaient dans cette région frontalière avec la Rca. Si la situation s’est depuis lors stabilisée, le braconnage ; le grand banditisme et surtout le phénomène de profanation et de vente des ossements humains restent d’actualité, dans certaines contrées de ce vaste territoire.

Il était encore très récemment sous les feux des projecteurs, après les actes de gangstérismes posés par les microbes à Douala ; Samuel Ivaha Diboua que la rumeur annonce dans un ministère de souveraineté a revu sa copie, après avoir dans un premier temps, opté pour un couvre-feu ; fortement controversé.

Régions, Gouverneurs, Dates lieux naissance

  • Sud-ouest (Depuis Mars 2012), Okalia Bilaï Bernard. 20 décembre 1957 à Ntui.
  • Sud (Depuis octobre 2015), Nguelé Nguelé Félix. 14 Juin 1962 à Abong-Mbang.
  • Ouest (Depuis Juin 2014), Awa Fonka Augustine. 11 Avril 1959 à Akwa.
  • Nord-ouest (Depuis Mars 2012), Lele Lafrique Beben Tchoffo Adolphe. 06 décembre 1961 à Dschang.
  • Littoral (Depuis octobre 2015), Ivaha Diboua Dieudonné Samuel. 23 décembre 1962 à N’Gaoundéré.
  • Extrême-nord (Depuis Juin 2014), Midjiyawa Bakari. Vers 1961 à Galim.
  • Est (Depuis octobre 2015), Mvongo Grégoire. 16 octobre 1961 à Nanga-Eboko.
  • Centre (Depuis 31 Mars 2017), Paul Naseri Bea. 14 Février 1964 à Kumbe Balondo.
  • Adamaoua (depuis octobre 2015), Boukar Kaldadi Taguike. Vers 1960.

 

Enquête de René Mbarga