Cameroun : Sam Mbaka voit en Issa Tchiroma l’espoir du peuple

Dans une tribune, Sam Mbaka, président de l’Alliance des Forces Progressistes, décrit Issa Tchiroma Bakary comme un homme d’expérience capable de redresser le Cameroun après des décennies de crise.

Pour Sam Mbaka, l’ancien ministre incarne désormais l’espoir et la reconstruction d’un pays affaibli par 43 ans de règne.

Cameroun : Le jour d’après est un jour  d’espoir et de reconstruction.

Nos compatriotes ont une expression qui exprime leur impuissance et leur lassitude : «  On va faire comment..» ? C’est terminé. Après 43 ans d’une présidence ininterrompue qui ressemble à un règne, le Cameroun tourne la page de ses insuffisances. Définitivement. Nombre de nos compatriotes n’ont connu que ce régime qui nous a précipité dans l’abîme. Il y a 40 ans, nous étions fiers d’être Camerounais/es. Notre pays était prometteur. Notre pays comptait le plus d’enfants scolarisés et le plus d’intellectuels en Afrique.

Nombre de ressortissants de la sous-région venaient se former au Cameroun. C’était la certitude d’une formation à la hauteur des standards européens. Les bacheliers qui allaient en Europe avaient un niveau supérieur à celui de leurs camarades. Notre pays était émergent. Plein de potentialités et de promesses. L’avenir nous appartenait. Être Camerounais était comme une marque de fabrique. L’assurance d’une compétence et d’une crédibilité. Et puis la machine s’est grippée.

L’héritage dont nous disposions s’est fondu comme neige au soleil. Les héritiers du régime du premier président Ahmadou Ahidjo n’ont été que des jouisseurs patentés. Dans une famille dit-on, il y a les bâtisseurs. Ceux qui ont un projet, une idée et une vision, Ils construisent l’avenir. Et puis il y a ceux dont le seul mot d’ordre est de faire bombance. De jouir des avantages laissés à leur disposition. Des jouisseurs nés. Ils dépensent sans vergogne. Ils vivent sur un grand pied. Quitte à tout dilapider.

Après eux, le déluge, le chaos pour n’avoir rien à regretter. Le martyr depuis 43 ans. Les Camerounais/es sont un peuple discipliné. Un atout et une faiblesse. Nos compatriotes ont mis du temps à comprendre que leurs dirigeants avaient perdu le sens des réalités. La fracture s’est faite avec le départ du premier président. Au cours du règne interminable de son successeur, nous avons assisté à un changement de paradigme.

Les mots ont remplacé les actions. Faute de vision d’avenir, de perspective et d’ambition, des cabinets de communication ont été abondamment sollicités. Des slogans pompeux et ronflants ont été livrés à la population. « Les grandes ambitions. Les grandes réalisations. Les grandes espérances.. » Des resucées qui ont coûté des fortunes au contribuable. Des mots creux sans véritable prise sur les réalités vécues. Pendant ce temps , la gabegie, la concussion, les détournements indus, le népotisme ne se sont jamais aussi bien portés.

Notre pays a défrayé la chronique des pays les plus corrompus au monde. Faute d’espérance et de perspective d’avenir, nos compatriotes affrontent la mer Méditerranée au péril de leur vie. Ils engraissent les requins et deviennent des esclaves dans certains pays arabes. Et que fait notre gouvernement? Rien.

Tant que leurs vins fins coulent à flot, tant que leurs petits arrangements entre copains et coquins prospèrent, tant que leurs poissons braisés et leurs maîtresses sont au rendez-vous.. Les jaloux n’ont qu’à maigrir. Après avoir touché le fond on creuse où on remonte?

Les élections présidentielles d’Octobre 2025 étaient un baromètre. L’occasion de renverser la table et de tourner la page des années de marasme et de vilénie. Comme à son habitude, le pouvoir a décidé de couper des têtes, de briser des mollets et de corrompre. Un mode opératoire bien huilé. Le président du MRC, Maurice Kamto a été évincé. C’était sans compter avec la défection et le divorce d’un allié de longue date. Il fallait secouer le cocotier.

Issa Tchiroma Bakari est un fidèle d’entre les fidèles. Une voix forte et respectée du régime Biya. Il a occupé des ministères importants sinon régaliens avant de faire défection. Un divorce tonitruant qui a pris de cours le régime en place et le RDPC en particulier. Celui-ci a feint de ne pas marquer le coup. Un tremblement de terre dans le Landerneau local. Comment capitaliser cette défection? Le Groupe de Douala. Pour un candidat consensuel.

Je l’ai dit dans mes interviews. L’idée de ce Groupe est celle d’Elimbi Lobe. J’ai trouvé l’initiative séduisante  et je me suis engagé corps et âme pour lui trouver une réalité et des perspectives.

D’autres figures y ont  contribué.( Ekane et  Djeukam après le depart d’Elimbi Lobe). Un travail discret et dans l’ombre a pris forme. Méthodiquement. Un travail harassant. Ne pas compter son temps et ses efforts. Le Groupe de Douala a été moqué et vilipendé.  Certains ont prétendu que c’était une coquille vide. Un projet mort-né après quelques tensions internes.

Nous avons écrits aux prétendants à l’élection présidentielle. Il fallait que l’Opposition fasse taire ses égos et range ses ergots. Faire cavalier seul c’était reproduire les erreurs du passé.  Comment se mettre ensemble, comment bâtir un projet fédérateur et trouver un candidat consensuel pour une période transitoire ? La vérité me commande de vous dire que j’ai enfourché nos bâtons de pèlerins pour aller à leur rencontre.

L’occasion de prendre la mesure de leur détermination et de leur engagement.  Sonder leurs intentions. Prendre le pouls de leur détermination  Issa Tchiroma Bakary s’est avéré être le candidat consensuel. J’ai su dès lors que les quolibets et les commentaires vexatoires contre le Groupe de Douala n’avaient plus de prise.

Issa Tchiroma Bakary est un homme d’expérience. Un poids lourd dans la sphère politique locale. Il connaît le système. Ses atouts comme ses faiblesses. C’est un homme engagé qui a servi son pays avant de s’extraire d’un ministère confortable et risquer sa trajectoire politique. Nous nous sommes parlés à cœur ouvert avant le vote. Le président de transition que j’appelle de mes vœux est un homme d’expérience qui n’a pas d’autre ambition que de redresser notre pays.

Il aura fort à faire tant ce pays est tombé dans les abîmes.  Il devra s’entourer de jeunes pouces qui vont se frotter aux réalités de ce pays, à ses lourdeurs tant il est sclérosé. Il faudra de la patience et de la détermination. Beaucoup de courage aussi pour changer de paradigme.  Le futur président a montré sa détermination, une volonté chevillée au corps. Le redressement c’est lui. Il est la voix du peuple. Il porte ses ambitions et ses espérances. Il est l’Espoir du peuple camerounais.

Cyrille SAM MBAKA

Président National de l’Alliance des Forces Progressistes

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