Arrivé en quatrième position à l’issu de la présidentielle du 07 octobre avec un score 3,35% voix, le porte étendard du SDF Joshua Osih dit prendre acte de la décision de Conseil Constitutionnel, ceci malgré toutes les preuves d’irrégularités
Dans un esprit républicain et citoyen, Osih félicite tous les candidats à « cette extraordinaire élection qui a définitivement marqué un tournant dans la vie politique de notre pays »
Retrouvez ci-dessous, sa déclaration en intégralité
Je prends acte que le Conseil Constitutionnel a proclamé les résultats de l’élection présidentielle du 7 Octobre 2018, malgré toutes les preuves d’irrégularités et la volonté manifeste de marginaliser les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest lors de cette élection.
Dans un esprit républicain et citoyen, je tiens à féliciter tous les candidats à cette extraordinaire élection qui a définitivement marqué un tournant dans la vie politique de notre pays. Comme je l’ai dit au Président du Conseil Constitutionnel, rien ne sera plus comme avant ! Dans ce même esprit, je tiens à dire au président désigné Paul Biya que les sentiments partisans doivent laisser place au patriotisme et dans cette démarche, Monsieur Le Président de la République, je vous prie d’écouter le peuple qui a besoin de paix et de réconciliation, Si nos idéologies et nos croyances nous opposent, il faut savoir qu’il y a plus grand que les partis politiques, il y a le Cameroun. J’émets l’espoir que cette élection,
Monsieur Le Président, aura été un point marquant, pas seulement pour le peuple, mais aussi pour vous. Je reste persuadé que l’immense chantier de la construction d’une nation unie dans sa diversité, forte dans son identité, prospère et solidaire devrait, à mon humble avis être votre priorité parce que cette élection nous a aussi démontré la fragilité d’une nation bâtie par décret
L’élection est venue et elle a pris fin. A ceux qui veulent une prolongation, que celle-ci soit l’occasion pour obtenir des institutions honorablement, fortes et démocratiques et non pour tel ou tel autre candidat. Je vous invite à nous rejoindre sur le vaste chantier de la construction de la démocratie Camerounaise commencé le 26 Mai 1990 par le SDF.
Ce chantier est intemporel et non partisan, il est fondamentalement nécessaire et nécessite aussi et surtout une révolution de nos mentalités J’aimerais dire toute ma gratitude à tous ceux qui m’ont soutenu et se sont battus pour la cause que je défends.
A mon Parti et à notre Président National, à toutes les autres formations politiques et syndicales, aux organisations de la société civile, je dis MERCI. J’ai vu le vrai Cameroun pendant cette campagne et j’ai aimé ce que j’ai vu parce que notre pays, est plein de potentialités et d’avenir.
Certains veulent le plonger dans la division pour se maintenir au pouvoir ou pour y arriver mais le Cameroun est plus grand que nous tous. Il vaut tous nos combats et notre énergie. Je ne m’arrêterai jamais de le servir avec force, conviction et dévouement et je ne ménagerai aucun effort, même au prix de mon sang, pour y arriver et faire finalement de notre pays, un havre de paix, de bonheur et de prospérité.
A ce titre, je m’engagerai pour aider à trouver une issue à la guerre que connait une partie importante de notre territoire national qui n’a pas pu prendre part à cette élection. Je suis meurtri par cette guerre, de même que par l’indifférence qu’elle suscite chez certains
En ce qui concerne la bataille qui s’achève ce soir et qui se solde par une défaite pour mon parti et pour moi-même personnellement, je la place sous le signe d’une profonde remise en question et l’espoir en des victoires éclatantes à des batailles encore plus importantes à venir parce que quel que soit la lourdeur de la perte, la défaite tout comme la victoire aide à façonner l’âme et à laisser éclore la gloire.
Pour moi, cette élection prend fin comme elle a débuté, avec l’amour de ma famille et de mes amis, la foi en Dieu et en la Patrie que j’ai toujours autant de fierté à servir. J’aimerais aussi remercier cette merveilleuse et dynamique équipe de Campagne qui m’a accompagné et n’a ménagé aucun effort à la tâche. Je remercie enfin l’équipe d’avocats qui était à mes côtés au Conseil Constitutionnel.
Je reste cependant entouré de l’énergie, de la fougue et de la jeunesse nécessaires pour un nouveau départ. Cette élection nous a aussi démontré que nous avons souvent eu des électeurs mais rarement des citoyens. Il nous appartient donc maintenant de transformer cette majorité d’idée, de débat, de silence et de souffrance en une majorité de citoyens pour un Cameroun meilleur.
Nous avons, en tant que parti politique, la lourde charge qui nous incombe depuis les législatives de 1997 du leadership de l’opposition. N’oublions pas que notre groupe parlementaire nous confère toujours cette responsabilité. Nous n’avons pas d’autre choix que de transformer cette position en une position de majorité parlementaire avec les élections qui sont à l’horizon pour accomplir la mission que nous nous sommes assignés en 1990. C’est cela la lourde tâche qui m’attend et je suis plus que jamais prêt à l’accomplir.
Que Dieu bénisse le Cameroun. Pour un Cameroun Meilleur. (e)
Joshua Osih