Cameroun-travaux publics : les raisons de la hausse des couts des travaux routiers selon Nganou Djoumessi

route en construction

En effet, le ministre camerounais des Travaux publics a expliqué au cours du conseil des ministres, présidé le 23 mai dernier, à Yaoundé, par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, les causes du renchérissement des coûts des travaux routiers au Cameroun.

Selon Nganou Djoumessi, l’inflation du coût des routes est principalement due aux insuffisances observées dans la réalisation des études techniques et géotechniques. À cela s’ajoutent les contraintes inhérentes à la fiscalité, aux indemnisations et déplacements des réseaux, les incertitudes dans les délais de paiement des entreprises, le recours ou non à la concurrence dans l’attribution des marchés ainsi que l’évolution des prix des principaux intrants tels que le ciment, le fer, le bitume et les granulats.

À en croire le Mintp, la stratégie à l’œuvre pour réduire les coûts des travaux de construction des infrastructures routières porte notamment sur l’adoption d’une nouvelle approche de fixation des prix unitaires fondée sur des sous détails élaborés et non sur des prix moyens pratiqués, la réalisation de la commande publique sur la base des études techniques rigoureuses et conformes aux critères de maturation des projets d’investissement.

 Emmanuel Nganou Djoumessi évoque également le redimensionnement des routes pour diminuer les coûts de terrassement et des chaussées, la promotion des contrats de partenariats public-privé dans la construction, l’exploitation et la maintenance des infrastructures routières et la maîtrise de la fiscalité liée à la construction routière et des coûts des intrants.

Pour le ministre des Travaux publics, la mise en œuvre d’une industrie routière inclusive fondée sur la promotion de quelques champions nationaux, la pratique des études et travaux en régie, la mise à niveau des PME catégorisées devrait contribuer à augmenter le linéaire des routes bitumées à un coût relativement bas. Selon la Banque mondiale, les coûts des projets routiers camerounais sont deux à six fois supérieurs à ceux de projets similaires dans des pays ayant des niveaux de développement équivalents.

À preuve, indique cette institution, l’autoroute Yaoundé-Douala atteindra un coût de 11 millions USD par kilomètre (par rapport à 3,5 millions USD en Côte d’Ivoire et 3 millions USD au Maroc), tandis que l’autoroute Yaoundé-Nsimalen coûte 6,12 millions USD par kilomètre

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