Une nouvelle attaque attribuée aux combattants séparatistes anglophones a coûté la vie à trois militaires ce mercredi 18 juin dans la région du Nord-Ouest, Cameroun.
L’attaque s’est produite dans un poste de contrôle situé au quartier Warde, dans la petite ville de Maloun, à la frontière entre la région de l’Ouest et le département du Bui. Deux autres soldats ont été blessés lors de cette opération et ont été rapidement évacués vers une structure sanitaire pour recevoir les soins nécessaires, apprend-on.
L’attaque, encore non revendiquée à cette heure, intervient dans un contexte de violence persistante dans la zone, où plusieurs groupes armés séparatistes opèrent. Parmi eux figurent notamment les Bui Unity Warriors, l’Ambazonia Defense Forces (ADF) et l’Ambazonia State Army. C’est la deuxième fois que ce poste de contrôle est la cible d’une attaque en quelques mois. La première, survenue également à Maloun, avait coûté la vie à deux soldats, victimes d’une embuscade menée par des combattants armés dans la région.
Les forces de défense et de sécurité camerounaises ont été prises par surprise lors de cette nouvelle incursion, ne parvenant pas à repousser l’assaillant. La zone reste particulièrement sensible, avec une présence armée importante et des hostilités régulières.
La crise sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui dure depuis 2016, a déjà fait plusieurs centaines de morts, civils compris. Les combats opposent les forces gouvernementales aux groupes séparatistes qui revendiquent l’indépendance de l’Ambazonie. Selon l’Organisation des Nations Unies, depuis le début du conflit, environ 6 000 personnes ont perdu la vie et près de 800 000 ont été déplacées.
Malgré les efforts de dialogue et de négociation, la situation reste tendue, marquée par des attaques sporadiques et des tensions croissantes. La communauté internationale continue d’appeler à une solution pacifique pour mettre fin à cette crise qui fragilise la stabilité de la région.