Cameroun : « Un Beti au pouvoir n’est en rien un avantage pour les Beti », Pr Claude Abé au Père Lado

Il est une bêtise de croire que le fait qu’un Beti soit au pouvoir au Cameroun est un avantage pour ses frères de même tribu, réagit le Pr Claude ABE.

Une réaction qui fait ainsi suite aux accusations de « tribalisme » portées contre lui, par le Père Lado. Dans un récent article publié sur votre journal 237actu.com, le Père Ludovic Lado dans une lettre ouverte, note que  le sociologue le Pr Claude Abe est l’instigateur d’un tribalisme anti-bamiléké qui pourrait plongé le pays dans le chaos. Pour ce faire, le prêtre Jésuite, anthropologue, plaide pour que le Pr Claude Abe, soit chassé de l’Université catholique d’Afrique centrale, une institution universitaire où il a lui-même occupé les fonctions de vice-doyen de la faculté des sciences sociales et de gestion.

S’exprimant sur les antennes de ABK Radio, le professeur d’université pense qu’actuellement au Cameroun, on se retrouve dans une instrumentalisation des origines ethniques. Selon lui, on est passé à une radicalisation interne à l’intérieur d’un ensemble de communautés.

«Cette compartimentation de la société camerounaise est un signe d’inculture. Cette diversité socioculturelle doit être magnifiée certes mais ne doit pas être un conglomérat qui favorise le tribalisme», a-t-il ajouté.

«Dans les réseaux sociaux, la particularité étant qu’on est dans un milieu virtuel avec des identités factrices, certains individus profitent de cette virtualité pour s’attaquer aux uns et aux autres», a-t-il déclaré.

Pour ce qui est particulièrement des Beti, le Pr Claude Abé indique que l’accession au pouvoir d’un d’eux, ne profite nullement aux ressortissants de ce grand groupe ethnique.

«Je ne vois pas en quoi la présence d’un Beti au pouvoir est un avantage pour tous les Beti. C’est une bêtise qui est partagée aujourd’hui», a-t-il déclaré.

Et en ce qui concerne le cas du président de la République, le professeur d’université affirme qu’il quittera un jour le pouvoir sans emporter le Cameroun.

«Fin de règne ou pas, monsieur Biya ne mourra pas avec le Cameroun, tout comme il n’est pas né avec le pays. C’est une erreur de lier le président au pays», a-t-il ajouté.

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