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Cameroun : Un ministre fait réveiller le président de la République!

Dans un pays comme le nôtre, où le chef de l’État n’est rien d’autre qu’un « dieu », c’est d’ailleurs le nom qui lui est affublé par le commun des camerounais, réveiller le président relève simplement d’un exploit extraordinaire.

Et pourtant, cet exploit, un camerounais l’a réalisé. Il l’a réalisé alors que le régime était des plus dures, des plus féroces et parfois bien anthropophagique vis-à-vis de ses propres enfants. Il l’a réalisé avec l’un des Aujoulatistes les plus assumés, le président Ahidjo, pour ne pas le nommer.

C’est ce que nous révèle l’ex prisonnier de l’autre, M. Meyomesse dans un écrit qu’il qualifie lui-même de chronique et publié dans les réseaux sociaux ce 17/5/2019. Ce ministre-là joua de chance, ce qui fut qualifié de « compétence » par le chef, pour faire passer en 1974, le très renommé M. Etéki Mbouma de regretté mémoire (20/10/1933-26/10/2016), à la tête de l’OUA en qualité de Secrétaire général en remplacement de son compatriote M. Nzo Ekangaki, désavoué par toute l’Afrique pour une question de corruption. Déjà !

Ce ministre-là, suite à la double victoire de M. Etéki (finir le mandat de son compatriote déchu et conduire un nouveau mandat de 4 ans), prit le risque de réveiller (au sens propre) le président, alors même qu’il n’était pas au Cameroun ! Quel ministre du gouvernement actuel peut-il oser une telle prouesse aujourd’hui en pleine « démocratie apaisée » ? Et ceci pour des questions d’élection d’un camerounais dans une instance panafricaine ? Quel ministre, aujourd’hui où il n’existe en réalité que des « fonctionnaires à qui l’on a ‘’donné’’ le titre », ces hommes et femmes qui finissent leur bail à la tête de leur département ministériel sans avoir été reçu par celui-là même qui les a nommé, peut-il oser demander à parler au téléphone à ce dernier ?

C’est sans doute inimaginable aujourd’hui, aujourd’hui où un certain Professeur Kamto, malgré toutes ses prouesses reconnues d’utilité publique, est jeté sans élégance en pâture par des personnes à la semelle plate ; ce « citoyen ordinaire » qui ne peut pas rencontrer le « dieu » en raison de ce qu’il n’est pas un « alter égo » du « créateur »…

Or, dans l’une de ses plumes les plus châtiées, M.Meyomesse, nous indique que  M. Vincent Efon, ministre des affaires étrangères, ne réveilla pas seulement le président, il fut invité à déjeuner à l’étranger avec le chef de l’État, dans son hôtel particulier, en reconnaissance du travail abattu.

Vraisemblablement, cet homme-là, M. Ahidjo, précurseur devant l’éternel du concept de « l’unité nationale du Cameroun », avait un amour fou pour son pays. Au moment où nous nous acheminons vers la fête de l’unité, nous devons nous en inspirer en élaguant le bon de l’ivraie, la guerre dans le NoSo et la crise post-électorale nous en donnent une sacrée occasion.

Emmanuel Mimbè.