Le numéro 1 du département des Hauts-Plateaux, reproche au charismatique monarque, d'avoir organisé dans sa chefferie une manifestation sans obtenir l'accord préalable de l'administration.
En effet, le vendredi 24 juillet 2020, le préfet des Haut-Plateaux, Yampen Ousmanou, se fend d’une mise en garde, reprochant à Sa majesté Sokoudjou Jean Rameau Philippe, d'avoir « tenu une concertation politique non déclarée au sein de sa chefferie le samedi 18 juillet 2020 »
L’autorité préfectorale, indique dans sa mise en garde, que le roi a violé la loi Nº90/04 du 19 décembre 1990, portant sur les manifestations publiques. Par ailleurs, l'administrateur civil principal mentionne « que le chef a mis en péril l'ordre public et la légalité ».
Dans la suite de sa mise en garde aux allures martiales, l’autorité administrative, prévient le chef traditionnel, qu'en cas de récidive, il prendra toutes ses responsabilités conformément à l'article 29 du décret 77/245 du 15 juillet 1977 portant organisation des chefferies traditionnelles.
C’est avec ironie que le roi des Bamendjou va réagir à ces accusations portées contre lui. Sur les réseaux sociaux, le chef traditionnel va écrire :« nous devons éviter de toujours laisser le feu pour souffler sur la cendre. Ce n'est pas parceque nous sommes habitués à n'organiser que les funérailles que tout bruit est synonyme de son de tamtam. Parfois on tape mais c'est plutôt la naissance, et pas toujours le deuil Que les dieux de Bamendjou veillent sur ce pays »
Le gardien des traditions déclare par la suite que bien avant les indépendances, il a été « plus menacé que ça », rappelant au préfet qu’il n’est un fonctionnaire en affectation à Bamendjou,
Sa majesté Sokoudjou ne s’arrête pas là, il poursuit « Je suis né à Bamendjou. Je suis assis sur la chaise où mon père était assis, mon grand père avant lui et mon arrière grand père avant les deux…On ne doit pas me confondre ».
