Cameroun-Université de Buea : Accusé d’avoir ordonné le licenciement de me Agbor Balla, le ministre Fame Ndongo réagit

Pr Jacque Fame Ndongo

Me Agbor Balla a été frappé d’une interdiction d’exercer ses fonctions d’enseignement à l’université de Buea, région du Sud-ouest. Et pour cause : l’enseignant a soumis à ses étudiants un sujet de réflexion portant sur la crise anglophone.

Il était fondamentalement reproché à Me Abgor Balla, enseignant d’Histoire Politique et Constitutionnelle du Cameroun à l’université de Buea, d’avoir proposé aux étudiants de première année, lors de l’examen du premier semestre le 3 mars dernier, un sujet ayant trait à la crise anglophone. « La crise anglophone a été causée depuis 2016 par une grève des avocats et les enseignants. Évaluez la validité de cette déclaration», avait formulé l’avocat en droit Humain.

Traduit au conseil de discipline, l’avocat-enseignant va boycotter l’audience, justifiant que sa convocation n’a pas respecté la loi en vigueur dans les universités d’Etat. La décision tombera le 07 mai 2020, comme quoi Me Agbor Balla n’est plus autorisé à dispenser les cours à l’Université de Buea.

Interrogé sur cette décision, Me Agbor Balla, fondateur et directeur exécutif du Centre pour les Droits de l’Homme et la démocratie en Afrique, se montre clair. Selon lui, cette mesure relève juste d’un règlement de compte. Il dénonce un acharnement du Ministre Jaques Fame Ndongo.

L’avocat au Barreau du Cameroun pense que le membre du gouvernement a particulièrement une dent dure contre lui, pour l’avoir présenté auprès des étudiants comme étant l’un des instigateurs de la crise en cours dans les régions anglophones. « J’ai dit que M. Fame Ndongo, avec son arrogance, sa négligence, son mépris était l’un de ceux qui avaient poussé les feux de cette situation. C’est une vengeance minable…», soutient Me Agbor Balla.

En réaction, le ministère Jaques Fame Ndongo affirme que que toutes les règles de l’Université ont été respectées « Nul n’a le droit de confondre science et propagande. Enseigner la science OUI, mais intoxiquer les étudiants par la propagande politique NON », lit-on dans une note signée ce mardi 12 mai par le Prof Jean Paul Mbia, chef de la cellule de Communication du ministère de l’Enseignement Supérieur.

communique-minesup_cin052102_cameroon-info-p-net_800xm1x.jpg

 

Partager l'article:
Étiquettes:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans la même catégorie:

Celui qu’on appelle affectueusement « le valeureux brancardier » et qui a été désigné “meilleur brancardier” de l’hôpital Laquintinie en 2024, fait partie de ces

Le créateur de contenus Patrice Wogha a tenu en haleine la toile avec Inna, une femme pygmée, en laissant entendre qu’il était amoureux et qu’ils

La jeune femme lutte pour sa vie dans les hôpitaux avec une facture exorbitante. Le 3 juin 2024, à Yaoundé Mendong, un accident impliquant un

Ce 19 janvier, la Gendarmerie nationale du Cameroun a annoncé sur sa page Facebook qu’un gang de cinq présumés faux-monnayeurs a été interpellé début janvier

« Trop souvent on accuse des écrivains d’agrandir les riens d’une existence. On nous accuse souvent de fomenter des drames de la banalité la plus

Quatre décès liés à une intoxication alimentaire dans un campement Baka. Ce jeudi 16 janvier 2025, la localité de Baka, village Paki, arrondissement de Doumé,