Alors que des manifestations ont éclaté dans plusieurs villes du Cameroun, notamment à Douala, après la proclamation des résultats de la présidentielle du 12 octobre 2025, le gouverneur de la région du Centre, Naseri Paul Bea, se veut rassurant sur la situation dans la capitale.
Dans un communiqué publié le 28 octobre, l’autorité administrative parle de « mouvements d’humeur velléitaires » observés à Yaoundé, impliquant, selon lui, des « partisans déçus » d’un candidat malheureux auxquels se seraient mêlées des « bandes de jeunes brigands », communément appelées microbes.
Ces groupes, explique-t-il, tenteraient de semer la panique par endroits avec pour objectif de provoquer des pillages et d’intimider la population. Le gouverneur qualifie ces incidents d’actes criminels et appelle les habitants à faire preuve de vigilance et à collaborer étroitement avec les forces de sécurité. Celles-ci, assure-t-il, ont été déployées sur l’ensemble du territoire régional pour prévenir toute escalade.
Malgré les tensions, Naseri Paul Bea affirme que la situation reste sous contrôle. Il souligne que les administrations publiques et les services socioéconomiques fonctionnent normalement, et que les actes de vandalisme signalés sont globalement maîtrisés grâce à la réactivité des forces de l’ordre.
Le gouverneur invite les populations à vaquer paisiblement à leurs occupations et rappelle les numéros verts pour signaler tout incident : 117 et 1500 pour la police, 113 et 1501 pour la gendarmerie.
Cette sortie officielle intervient dans un contexte politique tendu marqué par des troubles post-électoraux depuis la proclamation des résultats donnant Paul Biya vainqueur avec 53,66 % des voix. Des scènes de violence ont été rapportées dans plusieurs localités, notamment à Douala, où des stations-service et des commerces ont été saccagés. Le principal opposant, Issa Tchiroma Bakary, arrivé deuxième avec 35,19 %, conteste ces résultats et continue d’appeler ses partisans à descendre dans la rue.





