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CHAN 2020 : Prenant au sérieux la menace sécessionniste, le gouvernement renforce le dispositif de sécurité

Le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo, a rassemblé tous les hauts responsables des services de sécurité et de renseignement dans le cadre d’une réunion d’évaluation de la situation sécuritaire du pays le 8 janvier 2021 à Yaoundé.

Cette concertation, tenue en prélude au Championnat d’Afrique des nations (CHAN) que le Cameroun accueille à partir du 16 janvier, a conduit à la prise de dispositions spéciales en vue d’une couverture sécuritaire maximale de cet événement. Ces mesures « portent notamment sur la sécurisation des transports, des sites d’hébergement ainsi que des sites d’entrainement et de compétition », précise le communiqué publié à l’issue de cette réunion.

Cette démarche constitue la réponse du gouvernement notamment à une menace proférée par un leader de la cause séparatiste. En effet, dans une correspondance datée du 6 janvier, le « président par intérim » de la République fantoche d’Ambazonie demande au président par intérim de la Confédération africaine de football (CAF) de « surseoir à l’organisation du CHAN à Limbe », une ville de la région du Sud-Ouest abritant l’une des quatre poules de la compétition.

Limbe comme cible

« J’attire par cette lettre votre attention, celle de la FIFA et de la CAF, de toutes les équipes jusqu’ici programmées pour jouer à Limbe et de tous les spectateurs potentiels que l’ensemble du territoire de l’Ambazonie, y compris Limbe, est une zone en guerre et n’est accessible pour aucun match international en ce moment », écrit Samuel Ikome Sako.

Même si elle ne néglige pas cette menace, une source sécuritaire rappelle que Limbe vit dans le calme depuis le déclenchement de la crise sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en 2016. « Malgré ce calme, les services de sécurité ont déjà élaboré une stratégie pour renforcer le dispositif opérationnel », souffle-t-elle.

Mais le renforcement du dispositif sécuritaire ne concerne pas seulement cette ville balnéaire du Sud-Ouest. Au Mindef, l’on se dit conscient que le moindre acte pouvant ébranler la sécurité pendant le CHAN serait du plus mauvais effet pour le Cameroun qui accueille la CAN en 2022. Au cours des derniers mois en effet, Yaoundé a été la cible des poseurs de bombes artisanales n’ayant cependant causé aucune victime.

Dans l’histoire des compétitions sportives africaines, la menace agitée par le leader séparatiste dans le Sud-Ouest n’est pas inédite. En 2010, les rebelles du Cabinda en Angola avaient ouvert le feu sur le bus transportant l’équipe nationale du Togo. Ce qui n’avait pas empêché la CAN de se dérouler sans autre incident jusqu’à la fin.

 

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