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"JE SUIS AVOCAT, PAUL BIYA A PRÊTÉ SERMENT , IL EST LE PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE " M. AKERE MUNA

Transmis tel que lu sur le net

CAMEROUN
Une ONG norvégienne a récemment désigné la crise anglophone comme la plus négligée dans le monde. Qu’est-ce-que vous proposez pour sortir de l’impasse?

C’est simple, il faut le dialogue. C’est ce que c’était avec les Nations Unies, l’Union Africaine, tout le monde. Il faut parler; L’Etat dit que nous aurons un dialogue, mais que rien ne se passe jamais. Plus de 600 000 déplacés, environ 50 000 réfugiés au Nigéria, plus d’un million d’enfants qui ne vont pas à l’école. C’est quand même une situation critique.

Comment peut-on dire aujourd’hui garantir la sécurité des camerounais qui vivent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest?

Pour garantir leur sécurité, il faut rétablir la confiance. Les camerounais de ces deux régions doivent réapprendre à faire confiance à l’Etat. Mais aujourd’hui, l’Etat a perdu la confiance de ses citoyens dans la région du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il faut absolument que nous puissions tout mettre en place.

Ce rétablissement de la confiance que vous évoquez, peut-il passer par le fédéralisme?

Je suis quelqu’un qui pense que la paix reviendra par un système fédéral. C’est ce que nous avions. N’oublions pas que l’on parle de 2 territoires qui se sont mis ensemble. Si vous regardez bien la constitution de 1961, on parle de 2 Cameroun, 2 territoires with a different cultures. Tant que ce ne sera pas une minorité avec ce système là, on va tourner en rond.

Il y a eu des exactions attribuées à l’armée régulière qui ont été rapportées par les médias locaux, en tant qu’ancien bâtonnier quelles sont les stratégies qui sont mieux adaptées pour limiter les bavures?

Il faut arrêter la culture de l’impunité. Vous avez certainement entendu parler de cette femme et de son fils qui ont été tués dans la région du Nord-ouest. Enquête d’enquête, mais ou en est-on? Qui sont ces personnes là? On n'a rien dit. Donc je pense que tant que nous avons entretenu cette culture de l'impunité, tant que nous avons entretenu cette oppression que l'on voit chaque fois qu'il aura des manifestations, il aura des personnes qui vont croire elles peuvent faire tout ce qu'elles veulent.

La justice peut-elle réellement jouer son rôle dans ces conditions?

Pour le moment, tous ceux qui se sont levés hostiles au gouvernement passent devant le tribunal militaire. Est-ce-que la justice agit? Je ne pense pas.

Comment avez-vous perçu la démarche de Sisuku Ayuk Tabe président autoproclamé de la République d’Ambazonie, qui annonce que ce qui est près de dialoguer avec le gouvernement?

Je pense que le problème de dialogue qui a été proposé par monsieur Sisuku, c’est une bonne choisi. Mais je pense qu’il faut regarder au-delà, parce que le problème du Cameroun, ce n’est pas seulement, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, c’est tout ce que nous avons fait dans une situation précaire. C’est une affaire très sérieuse, et je pense qu’il faut repenser l’Etat, repenser notre système. Il faut que tout le monde se mette ensemble pour que l'on essaie de voir quel est le véritable problème des anglophones, ce qui est-ce -qui bloque notre pays. parce que du point de vue politique et socioculturel, le Cameroun est en panne.

Certains anglophones se disent lésés, marginalisés par l’administration francophone, ce que vous pensez?

C’est vrai, c’est l’Etat reconnu et qui a essayé de prendre des mesures pour essayer de la choisir. Mais c’est ce qui a été connu depuis moi-même, j’ai été victime de cela quand je suis rentré à Londres il ya 40 ans. Il y a une minorité qui a été marginalisée.

Comment remédier à cela?

Il faut un Etat fédéral, permettant à chaque camerounais de vivre dans sa culture.

Cela va faire bientôt 8 mois que Paul Biya a été élu pour un 8emandat, vous avez été très critique à propos du processus électoral, est-ce-que aujourd'hui vous êtes un acte du résultat de la présidentielle?

Je suis avocat! Il a prêté serment, il est président de la République.

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