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Grand dialogue national : Des faux combattants séparatistes présents au Palais de Congrès

Transmis tel que lu sur le net

Par Michel Biem Tong, journaliste web en exil-Facebook

Fallait-il s’attendre à mieux que ce cinéma à l’occasion d’un dialogue national qui en lui-même porte les germes de l’échec ? L’organisation de cette mascarade a présenté ce 30 septembre à la cérémonie d’ouverture au palais des Congrès de Yaoundé une trentaine de jeunes gens, filles et garçons, comme étant des ex-combattants indépendantistes anglophones, pensionnaires des centres de désarmement, de démobilisation et de réinsertion de Bamenda et de Buea.

L’attraction de cette cérémonie d’ouverture a été un certain Kawa Yannick Kawa. Ce dernier a marqué les esprits par son discours assez véridiques sur les causes réelles de la frustration du peuple anglophone. Mais combattant, il ne l’a jamais été.

Kawa Yannick Kawa était un chef de gang qui a profité de la guerre en cours dans le Southern Cameroons pour kidnapper contre rançons. C’est du moins le témoignage qu’il a fait à Lake Site Radio, une radio communautaire basée à Kumba (sud-ouest anglophone) fin juillet dernier.

D’après ce témoignage, Kawa Yannick Kawa et son groupe terrorisaient les populations locales à Kumba, Mamfe et à Muyuka à tel point que même sa mère a commencé à avoir peur de lui. Hors les véritables Amba Boys, combattants pour la restauration du Southern Cameroons, vivent en harmonie avec la population qui les soutient matériellement et financièrement.

D’après Yannick Kawa Yannick au cours de cette émission de radio, il a dû déposer les armes parce qu’il était menacé par ses camarades à cause du mauvais partage du butin des kidnappings contre rançons. Il ne s’est donc jamais battu pour la libération du Southern Cameroons mais a fait partie de ces bandes de voyous sponsorisées par le pouvoir de Yaoundé qui ternissent la lutte d’indépendance du peuple du Southern Cameroons en donnant une image de « terroriste » à ces groupes armés.

Autre image qui a marqué les esprits, celle de cette jeune fille parmi les « ex-combattants » présents au palais des Congrès. Il n y a pourtant pas si longtemps qu’une vidéo virale ayant suscité émoi et consternation la montrait enterrée vivante à Guzang (nord-ouest) par de présumés combattants séparatistes, après s’être présentée quelques jours plus tôt comme une ex-combattante.

Jusqu’à ce que nous parvenions à démontrer qu’il ne s’agissait ni plus ni moins que d’une mise en scène. Deux autres faux ex-combattants viennent d’être reconnus par un informateur qui a contacté notre consoeur Mimi Mefo du blog Mimi Mefo Infos. D’après cet informateur anonyme, parmi ces « ex-combattants » se trouvent deux frères, Christopher Neba et Desmond Tah Neba, habitant la localité de Kompina dans le Mungo, région du Littoral, dans le Cameroun francophone.

Autrement dit, ils ne vivent même pas dans le Cameroun anglophone et n’ont jamais été des combattants. Voilà comment pour tromper l’opinion internationale sur le caractère inclusif de son dialogue national, le régime Biya procède à des mises en scène aussi grotesques que ridicules.

Ce que ce pouvoir de Yaoundé ignore ou feint d’ignorer est que seule la vérité est à même d’apaiser les cœurs meurtris depuis 58 par une occupation illégale de ce territoire, le Southern Cameroons (aujourd’hui 2 régions anglophones de la République du Cameroun), qui est à la base un Etat indépendant. Le mensonge et la manipulation ne feront qu’aggraver une situation déjà assez critique.

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