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Opinion : Mes conseils au second jour du grand dialogue national

Transmis tel que lu sur le net

En écoutant attentivement les participants au grand dialogue national, la question de la forme de l'État revient sur différentes lèvres et notamment, celles de nos frères et soeurs anglophones. Un parti politique à savoir le SDF, en a fait sa cause principale.

Je suis personnellement fédéraliste, j'y crois profondément, mais pour le Cameroun, je continue à penser que nous ne sommes pas prêts pour ce grand bond sans avoir expérimenter la décentralisation poussée, c'est mon opinion.

Mais le peuple camerounais étant souverain et propriétaire du pouvoir, je l'ai souligné dans mes conseils d'hier, nous risquons devoir solliciter son arbitrage à travers le référendum si les différentes parties ne parviennent pas à un accord.

Dans une négociation, il s'agit finalement de ça entre nos frères et soeurs anglophones et le régime en place, chaque partie doit accepter de perdre quelque chose et assumer ses fautes passées.

Pour le régime en place je dis:

N'ayez pas peur du fédéralisme, ce n'est pas un démon, au contraire, c'est une source de prospérité pour tout le pays, et une meilleure façon de lutter contre le laxisme, la corruption, l'attentisme et la centralisation sauvage des centres de décisions. Par ailleurs, le régime en place a eu 28 ans depuis la tripartite pour mettre en place la décentralisation, il ne l'a pas fait, aujourd'hui, les camerounais sont passés à un autre désir à savoir la soif du fédéralisme qui en réalité équivaut à la décentralisation poussée. Le régime en place doit donc ici avoir le courage d'assumer son laxisme et sa mauvaise foi dans la mise en place des résolutions issues de la tripartite. En fait, le régime en place est rattrapé par son immobilisme.
Je lui conseille donc d'adopter le fédéralisme comme nouvelle forme de l'État et de copier les meilleurs modèles de fédéralisme dans le monde. L'État central devra avoir le contrôle exclusif de certains domaines de compétences comme la défense et la sécurité nationale, la fiscalité fédérale (un impôt général) , les provinces auront le contrôle d'un impôt provincial et les municipalités prélèveront des taxes municipales.

À nos frères et soeurs anglophones, il est question pour eux d'abandonner définitivement l'idée de la sécession. Ils doivent aussi très bien comprendre que fédéralisme ne veut pas dire indépendance ou sécession. L'État central demeurera fort avec ses pouvoirs régaliens indiscutables.

Nous devons maintenant discuter du transfert des compétences et la formule de la péréquation qui permettra à l'État central de partager équitablement et en toute justice, les revenus du pays.

Jean Marie Floriant Ndzana
Coordonnateur général du Mouvement A18.

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