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Qui est le leader de l'opposition Camerounaise ?

Transmis tel que lu sur le net

Ce sujet à été abordé sur V4 dans le cadre de son émission dominicale Club d'élite.

 
Abordant la question, Mathias Eric Owona Nguini alias Meon à soutenu que dans une démocratie représentative , le leader de l'opposition c'est celui qui à le plus grand nombre de représentants dans les institutions comme  l'Assemblée national, le sénat et les mairies entre autres. 
         Suite à quoi il va conclure que le leaderships de l'opposition se discute entre l'undp de Maigari Bello Bouba et le Pcnr de Cabral Libii.
 
Quel crédit accorder à cette conclusion de Meon ?
 
Pour répondre valablement à cette question, il faut analyser le raisonnement utilisé par Meon  qui est un raisonnement de type déductif . Et je suis d'autant plus à l'aise pour le faire que j'ai passé une partie de ma vie à étudier les processus logiques et le raisonnement logique.
 
Comme je l'ai dit plus haut, Meon a utilisé un raisonnement de type déductif dans sa démarche.
       Dans ce type de  raisonnement, 
on part  d'un théorème, d’une idée générale ou d’un principe entre autres,  pour  tirer à la fin une conséquence logique qui tiendra lieu de conclusion. J'insiste sur l'expression "conséquence logique ". Dans la suite vous allez comprendre.
 
Pour apprécier  ce raisonnement, on peut analyser la valeur du théorème ou de l'idée générale d'où est parti le raisonnement pour voir s'il existe une relation logique entre cette partie du raisonnement et la conclusion exprimée.
 
Dans le cas qui nous concerne, l'idée générale dont nous analysons la valeur en la rapportant à la réalité est celle-ci : << dans une démocratie représentative , le leader de l'opposition c'est celui qui à le plus grand nombre de représentants dans les institutions...>> 
       
Quel est le rapport de cette 'idée générale avec la réalité et le contexte Camerounais ?
 
 Ce rapport se fait à travers la question suivante : le Cameroun est-il une démocratie ? Pour ne pas dire démocratie représentative.
 
En effet, si on considère qu'une démocratie est un  régime ou plutôt un système politique dans lequel le peuple dispose du pouvoir souverain, alors le Cameroun n'est pas une démocratie. Car le pouvoir y est exercé par un régime totalitaire qui doit sa survie aux fraudes électorales et à la violence aveugle.   
          C'est fort de cela qu'après la présidentielle de 2018 et au plus fort de la crise post électoral, des organisation comme l'UE, l'UA et l'ONU avaient recommandé la réforme consensuelle du système électoral au Cameroun avant les prochaines élections.
          Vous-vous demandez pourquoi ces organisations recommandent-elles cette réforme au Cameroun et non à la France, l'Afrique du Sud , l'Allemagne ou les USA par exemple ?  Eh bien, parce que à la différence de ces pays démocratiques, le Cameroun est une dictature. l'Assemblée nationale et le Senat y sont configurés par le mécanisme de la fraude et ne reflètent aucunement la volonté du peuple souverain.  Au Cameroun actuellement, si le Président de la République décide de nommer 30 sénateurs au seins d'un parti de l'opposition, puisqu'il en à le droit, ce parti deviendrait certainement la <<première>> force politique de l'opposition, au sens de Meon . Une véritable hérésie en démocratie.
 
Tout cela démontre quoi ?
 
Tout cela démontre que le raisonnement de Meon est illogique et sa conclusion fausse. Puisque comme nous l'avons démontré, ce raisonnement part d'une idée générale en total déphasage avec la réalité politique Camerounaise qui est l'objet de la réflexion.
 
La faiblesse du raisonnement de Meon, il faut le dire,  réside essentiellement dans le fait qu'il récite  les << théories>> contenues dans ses livres comme un lycéen borné, sans faire un effort de contextualisation. Vous retrouverez cette même faiblesse dans la plupart de ses << réflexions>> d'ailleurs.
        Cependant, ce raisonnement de Meon reprendra tout son sens  quand le Cameroun va se doter d'un système électoral crédible permettant d'avoir des élections honnêtes. C'est à dire des élections dont les résultats  seront le parfait reflet des choix du peuple souverain. Le Cameroun deviendrait alors une démocratie. Ce qui n'est pas le cas pour le moment.
 
En réalité dans le contexte Camerounais où les résultats des élections sont connus d'avance et sont déterminés par des fraudes grotesques,  ce serait de la pure folie de vouloir évaluer la force d'un parti politique sur la base de sa représentativité à l'Assemblée nationale ou au sénat....
 
Comment peut-on donc définir la première force politique ou le parti leader  de l'opposition dans un contexte de dictature ?  
 
Le critère le plus objectif aurait été les résultats des élections. Malheureusement la tradition de mascarades électorales qui caractérise le Cameroun écarte logiquement ce critère. Et ce ne sont pas les faux observateurs de transparency international ou les 32 PV falcifiés  lors de la présidentielle d'octobre 2018 qui diront le contraire.
 
Ce qui nous reste dans ces conditions comme critère pour classer les partis politiques et dégager un leader est, quoique subjectif, la popularité et surtout la capacité de mobilisation de chaque parti.
 
 
 De ce point de vue, le mrc s'impose de toute évidence comme étant la première force politique au Cameroun, loin devant le rdpc et loin devant les partis d'opposition représentés à l'Assemblée nationale.  Ses meeting au Cameroun et dans la diaspora le prouvent amplement. 
 
L'autre preuve c'est que le régime-rdpc fait tout son possible pour ne jamais affronter le mrc dans une élection crédible. C'est pourquoi la simple idée d'un système électoral consensuel lui donne des sueurs froides et rend ses partisans hysteriques.  Voilà la réalité. N'en déplaise aux intellectuels faussaires.
 
AFDD.
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