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Il y'a 28 ans mourrait Irène Biya, la première épouse de Paul Biya (REVELATIONS)

Transmis tel que lu sur le net

29 juillet 1992/29 juillet 2020: il y a 28 ans mourrait la première dame jeanne Irène Biya née Monegombo Atyame. Selon plusieurs sources, elle aurait été tuée par des hommes de main de son époux Paul Biya, dont feu le commissaire pierre Minlo'o Medjo, alors en charge de la sécurité présidentielle. Cette thèse a été étayée par Daniel Yves Ebalé Angounou qui, dans son ouvrage intitulé « Le vrai visage de Paul Biya » révèles les dernières heures de la première dame.

Les sources officielles estiment que la première dame serait décédée des suites d’une courte maladie.

Irène Biya est la mère de Franck Biya, le fils aîné du président de la République du Cameroun

La rédaction de camerounweb vous propose le film de l’assassinat d’Irène Biya relaté par Daniel Yves Ebalé Angounou dans son ouvrage


Jeanne-Irène n'en peut plus ; elle estime qu'elle a, elle aussi, droit au bonheur. Va-t-elle vivre éternellement comme un otage supplicié par son bourreau ? N'a-t-elle pas tout déjà donné pour lui ? Elle espérait encore qu'il finirait par s'amender. Mais à l'allure où vont les choses, rien n'est désormais certain. Cet homme s'est versé dans des pratiques qu'elle ne peut supporter. Mais lui, s'y trouve tout à fait à l'aise. Dès lors il n'y a pas lieu de prolonger cette cohabitation. Peut-être pourrait-il l'écouter enfin, la comprendre, et lui rendre sa liberté ?

Mais Paul Biya est ferme : zéro divorce. Le pouvoir a ses contraintes, ses exigences, ses avantages, certes, qui sont d'ailleurs très nombreux, mais il est très exigeant. Surtout lorsqu'on veut l'exercer dans un certain contexte. Jeanne-Irène ne veut rien entendre de tel. C'est elle qui souffre et non lui. Il mène sa vie comme bon lui semble, pendant qu'elle est une captive.
Son dernier espoir est alors qu'il va renoncer à se présenter aux prochaines élections présidentielles. Car, tout ce qu'il fait là, c'est pour tenir fermement le pouvoir. S'il venait à y renoncer, sa vie changerait ; il redeviendra sûrement un homme comme tous les autres. Mais le Président va lui apprendre qu'il n'entend pas démissionner alors qu'il vient de donner la démocratie aux Camerounais ; il ira jusqu'au bout en peaufinant le processus démocratique. Il compte alors briguer un nouveau mandat. D'ailleurs il va anticiper les élections présidentielles dont il rendra bientôt la date publique.

Cela veut dire pour Jeanne-Irène qu'elle n'est pas prête de sortir de l'auberge, car les manœuvres magiques et sorcières du Président vont se poursuivre. Elle continuera d'être humiliée dans son foyer et le rideau de fer qui s'est dressé entre eux va s'intensifier et ne cédera pas bientôt. Mais il y a pour elle plus révoltant : pendant très longtemps, elle a porté l'opprobre d'une femme stérile, alors qu'elle n'en est pas une. Pendant toutes ces années il n'a fait que se soigner pour pouvoir procréer.

Cliniquement, il vient d'être déclaré apte à donner enfin vie à des enfants. Un voyage en Europe lui en a donné la confirmation. Seulement, Paul Biya pense qu'il va se remarier ; épouser une jeune fille qui pourra avoir le temps de lui faire de nombreux enfants, au lieu de les rechercher avec une vieille femme qui, à défaut d'être entrée déjà en ménopause, n'a plus les ressources physiques nécessaires lui permettant de supporter des accouchements à son âge. Le plus grave dans tout cela est qu'il n'entend pas la libérer. Plutôt, il compte, au mépris de la loi, entrer en polygamie.

La démarche légale dans leur cas serait de divorcer, pour se remarier sous régime polygamique, afin de pouvoir prendre une seconde épouse. Mais il trouve cette procédure très contraignante. Alors il pense qu'il abrégera en transcendant la loi. N'est-il pas le chef de l'Etat, Président de la République et Magistrat Suprême? Qui pourrait lever le petit doigt pour l'accuser d'avoir violé la loi ? La loi est faite pour les autres et non pour lui. S'il n'est pas, lui, au-dessus de la loi c'est qu'il est la loi, et celle-ci est faite non pour lui compliquer l'existence mais pour le protéger particulièrement. Si son collègue du Gabon, Omar Bongo, a épousé une jeune fille, fût-elle fille de Président, pourquoi ne le ferait-il pas, lui ?

Qu'a-t-il encore à s'encombrer d'une femme d'une certaine époque et d'un certain âge alors que la tendance est aux jeunes filles désormais ? Elles sont belles, excitantes, enivrantes. Tout cela, il l'a exprimé à Jeanne-Irène de la manière la plus froide possible. Elle a perçu ces propos comme une douloureuse injure, et beaucoup d'ingratitude, après tous les sacrifices qu'elle a consentis pour lui par amour. C'est donc ainsi qu'il va la remercier... ? Le Président lui dit qu'elle n'a pas de choix, les choses ne pouvant aller que comme il voudrait les orienter.

Alors mise à bout par tant d'égoïsme, de cynisme et de sadisme, Jeanne-irène déclare à son mari que dans ce cas, qu'il soit sûr qu'elle fera campagne contre lui aux prochaines élections ; elle expliquera à toutes les femmes du Cameroun, à leurs filles, leurs fils et leurs époux les misères qu'il lui fait subir depuis qu'il est chef d'Etat, et cet acte d'ingratitude qu'il annonce maintenant qu'il peut procréer, alors qu'elle a supporté toute sa vie qu'on pense que c'était elle, le problème dans leur foyer, parce qu'elle espérait qu'il guérirait de son mal et que dès lors ils allaient avoir une progéniture. - Je te jure que je le ferai, Paul. Elle n'a pas besoin de le lui jurer. Il sait qu'elle le fera et en mesure la gravité. Jeanne-Irène, que les Camerounais aiment très fort, et à qui ils sont profondément liés par une intense sympathie.

Ils agiront par solidarité avec elle et compatiront. Même ses alliés et complices du RDPC le lâcheront sûrement. En tout cas, il ne faudrait pas lui laisser le temps de mettre ses menaces à exécution. Elle a très forte personnalité, et du caractère. Malheureuse, tu ne le feras pas. Ce regard dur et mauvais. Ce ricanement, Jeanne-Irène a des frissons. Inutile de faire l'autruche, il faut regarder la vérité en face lorsque l'évidence est là : il va la tuer. Elle sait qu'il n'est pas un badin ; quand il s'agit de son pouvoir, de son fauteuil à préserver, il est prêt à tout. Ne dit-il pas toujours qu'à chaque cas sa solution ?

Dans l'affolement, elle fait venir son neveu, l'aide de camp du Président, pour lui présenter la situation et le prier encore de l'aider à fuir. Mais l'autre essaie de la rassurer. - Puisque je te dis qu'il m'a menacée de mort, Roger... Il va me tuer ! C'est vrai qu'il le ferait sans état d'âme. Mais Roger n'est ni alarmiste ni pessimiste : - Calme-toi ma mère, il peut le faire à tout le monde, pas à toi. A quelque temps de là, elle apprend que son époux va se rendre à Dakar pour un sommet de chefs d'Etat. Cela va quand même l'intriguer puisqu'elle sait de lui qu'il est le champion des boycotts des sommets des chefs d'Etat. Même au niveau de la Francophonie, il est très mal disposé. D'où sort-il qu'il décide subitement de se rendre à un sommet à la limite minable et sans grands enjeux?

La question va se poser dans la tête de l'épouse du chef de l'Etat avec plus de pression lorsqu'elle va apprendre que son époux a convoqué le chef de sa sécurité, le Commissaire Divisionnaire Minlo'o Medjo Pierre qui, nonobstant ses allures de chrétien engagé, un est boucher que les scrupules étouffent. En temps normal, la rencontre entre les deux hommes n'aurait en rien inquiété Jeanne-Irène.

Mais dans leur contexte, et connaissant son époux, elle se pose mille et une questions. Et en fait, les termes de Paul Biya à l'issue de son entrevue avec son collaborateur sont connus : - A mon retour, je ne veux pas la retrouver en vie. Minlo'o a certes de la sympathie pour l'épouse, mais il est au service de l'époux. Alors il doit faire mourir Jeanne-Irène, c'est un ordre. Elle sait que c'est le moment du départ. Paul l'a évitée. Il n'est pas passé lui dire qu'il voyageait.

C'est dire qu'il n'est pas facile de simuler à ce point, face à quelqu'un qu'on a décidé de faire mourir. C'est plutôt Roger Motaze qui vient à elle, tout brisé de chagrin, de mélancolie et d'amertume. - Ma mère, nous partons.
Et il éclate en sanglots. Elle a été pour lui une mère depuis l'enfance. Il a grandi entre ses mains, fils de sa sœur. - Je t'ai demandé de m'aider à fuir, tu ne l'as pas fait. Maintenant pourquoi pleures-tu encore ? - Ma mère, je peux trahir mon oncle, mais je ne peux trahir mon Président. Il me fait confiance. Elle aussi lui a fait confiance ... - Et je lui ai juré honneur et fidélité. Pas à elle. Lorsqu'il part du Palais de l'Unité ce jour-là, Motaze sait qu'il ne reverra pas sa tante vivante. Le pouvoir est vraiment absurde.

A Dakar les chefs d'Etat sont en conclave lorsque Paul Biya se lève pour exprimer à ses pairs, la terrible nouvelle. Que s'est-il passé ? Le commentaire de Charles Ndongo, journaliste ayant accompagné le chef de l'Etat, va nous instruire. L'ex journaliste du Président, dans son reportage sur le sujet, raconte que Paul Biya, sachant qu'il avait laissé son épouse très malade au pays, s'attendait au pire. Mais le devoir l'appelait à Dakar. Alors il attendait à tout moment des nouvelles. On le sentait anxieux, gêné. Puis son aide de camp s'est approché à un moment pour lui communiquer la nouvelle.

Alors Paul Biya s'est levé pour dire solennellement : "On vient de m'annoncer une terrible nouvelle : mon épouse est décédée". Nous sommes en août 1992. A voir de près, Charles Ndongo, brillant journaliste, n'est pas un naïf. Et entre les lignes on peut déceler son message. Car un époux qui aime son épouse ne peut pas se déplacer lorsqu'il sait que celle-ci risque de rendre l'âme après lui. Paul Biya manifestait de l'impatience au point de consulter sa montre. C'est qu'il avait les détails de l'exécution de son épouse. Il savait qu'une fois l'opération achevée, on le lui annoncerait. Il savait même à quelle heure sensiblement le coup aurait lieu.

Le moindre retard l'exaspérait parce qu'il avait peur d'un échec : ce genre de coup doit absolument aboutir. Les pairs africains de Paul Biya n'ont pas été dupes car, ils ont flairé l'entourloupe. Ils se connaissent suffisamment entre eux. Cela explique qu'il n'y ait pas eu de chef d'Etat autour de lui pour les offices religieux. Juste des messages de condoléances là où on serait massivement venu rendre hommage à celle qui fut dame Biya. Même leurs épouses parmi lesquelles la défunte comptait de nombreuses amies ne se donnèrent pas le mal de se déplacer. Il s'agissait d'un boycott car tous étaient mécontents de Paul Biya dont ils se désolidarisaient.

Si le Président Mobutu vient assister Paul Biya, ce qui est tout à fait compréhensible quand on sait que les deux hommes étaient versés dans les mêmes pratiques. Cela veut dire que Dakar n'était qu'un alibi pour Paul Biya qui, ayant décidé de la mort de son épouse, avait jugé de l'opportunité d'être hors du pays quand l'assassinat de celle-ci aura été perpétré. Ayant appris la mort de Jeanne-Irène, le Président rentre immédiatement au pays. Il réalise alors que la défunte a reçu quelques heures auparavant des religieuses. Il panique. Il s'agit des amies et confidentes de son ex-épouse. Ne leur aurait-elle pas livré des secrets qui pourraient le compromettre comme elle a promis de le faire ?

Agissant conformément aux préoccupations du Président de le République, Minlo'o Medjo va dépêcher un commando d'urgence à Djoum. Une intrusion est faite dans les locaux des bonnes sœurs. Elles seront brutalisées, torturées, malmenées, puis tuées finalement après qu'elles soient passées aux aveux. Une des deux bandes sonores dans lesquelles la défunte avait consigné des révélations sur sa vie avec son mari est récupérée. L'autre a été transmise à l'Abbé Amougou du diocèse de Sangmélima, par les religieuses. Après la messe qu'il célébrera à l'occasion des obsèques de Jeanne-Irène, ce prêtre sera retrouvé mort de manière très curieuse et inexplicable. Le secret devrait absolument entourer les circonstances et les conditions de la mort de Jeanne-Irène.

Tous ceux qui étaient susceptibles d'en dire quelque chose devaient disparaître. A commencer par ceux qui l'ont exécutée, des éléments d'une division spéciale de la sécurité présidentielle, abattus par leurs collègues. Après avoir abattu Jeanne-Irène et les religieuses de Djoum, ils sont eux aussi passés à la casserole. Le médecin légiste ayant établi le certificat de genre de mort a été exécuté, de même que des femmes de l'Eglise catholique ayant pris sur elles de laver la dépouille de Jeanne-Irène.

Ce corps fut escamoté aux Camerounais car ceux-ci auraient eu en leur présence, un corps mutilé par trois balles de pistolet automatique. Or, on a voulu faire croire qu'elle était malade et en est morte. C'est sans compter avec son programme. Car elle avait une sortie à effectuer au lendemain du jour de sa mort. Elle devait se rendre avec Yaou Aïssatou alors ministre en charge de la promotion de la femme, dans la zone d'Obala pour la visite d'un champ de champignons réalisé par une association de femmes rurales.

Si son état de santé ne le lui aurait pas permis, le programme aurait été annulé. Pourtant, un jour avant la date de sortie, donc le jour de sa mort, Jeanne-Irène aura reçu Yaou Aïssatou et les deux femmes avaient étudié les contours de la cérémonie du lendemain dont la date avait été maintenue. C'est dire qu'elle était en parfaite santé et Paul Biya en se rendant à Dakar, ne laissait pas derrière lui une épouse physiquement mal en point, comme ont voulu le laisser entendre les versions officielles, tentant de justifier la mort soudaine de la première dame.

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