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Obsèques de Mendo Ze: Benjamin Zebaze dévoile tout sur les fleurs de Chantal Biya

Transmis tel que lu sur le net

GERBE DE FLEURS AUX OBSÈQUES DE GERVAIS MENDO ZE : VOICI CE QUE J’AURAIS FAIT

Dans un post hier, j’ai marqué mon incompréhension face à la gerbe de fleur envoyée par le couple présidentiel qui « trônait » devant la dépouille mortelle du célèbre et controversé professeur.
Un compatriote m’a interpellé pour me dire que la critique était facile ; selon lui, aucun Camerounais ne pouvait faire autrement car on ne s’amuse pas avec la gerbe de fleurs du couple présidentiel.
Il faut vraiment qu’on se batte dans ce pays pour sortir de la tête des Camerounais cette espèce de défaitisme qui mine notre société.
Je ne vais pas dire ce que j’aurais fait à la place de la famille, mais ce que j’ai déjà fait.

Mais auparavant, je veux dire ici haut et fort que la thèse selon laquelle c’est l’entourage du Chef de l’Etat qui serait le bourreau de Mendo Ze et non lui-même, ne résiste pas à l’examen. Tout le monde sait qui dans ce pays fait la pluie et le beau temps dans ce pays.

LA GERBE DE FLEUR DU CERAC DE CHANTAL BIYA

Il y a quelques années, nous avons perdu l’un des hommes forts de notre village. Se sentant condamné, il avait fait venir son épouse, ses enfants et moi afin de faire passer une consigne claire : pas une gerbe de fleur lors de ses obsèques car il détestait cette pratique venue de l’Occident.
Le jour desdites obsèques, je vois venir une très forte délégation composée de femmes visiblement de « bonnes familles ». Les enfants et la veuve étant pris par la solennité de l’événement, on les dirige vers moi.

Avec condescendance, une dame que je ne connaissais pas s’adresse à moi en ces termes : « Cerac de Mme Chantal Biya : qui réceptionne notre gerbe de fleurs ».
Dans un effort quasi surhumain, je lui réponds avec toute la gentillesse que ma mauvaise éducation pouvait permettre : « Madame, le défunt avait interdit formellement toute gerbe de fleurs : c’est pour cela que nous avons pris le soin d’insérer ce détail dans toute la communication autour de cet événement ».
La dame s’étonne : « mais ça vient de Chantal Biya ».

Le naturel revenant au galop, je me suis entendu lui répondre: « Madame, on ne fait pas de la politique ici ».
Un membre de la délégation, qui visiblement me connaissait, lui a lancé : « Viens on part ; tu sais qu’il ne nous aime pas ». La gerbe de fleurs du Cerac de Chantal Biya n’a pas été exposé.
Qu’est-ce qu’ils m’ont fait ? Ils ne s’en prennent dans ces conditions qu’à des gens qui leur doivent quelque chose.
Comme le rappelait justement un compatriote hier sous mon fameux post, la famille du ministre Henri Engoulou, lui aussi victime de l’opération à tête chercheuse dite « Epervier », a chassé la délégation qui devait représenter le Chef de l’Etat lors des obsèques de ce dernier.

SUIVEZ ATTENTIVEMENT LES NOMINATIONS DANS LES JOURS QUI VONT SUIVRE

Il faut suivre avec attention les prochaines nominations ; vous verrez que pour semer la zizanie au sein de cette famille meurtrie, le Chef de l’Etat va nommer un des enfants du professeur Mendo Zé. C’est leur technique habituelle; et comme on sait qu’ils n’ont que peu d’imagination…
Un des anciens ministres des finances d’Ahmadou Ahidjo (Booto A Ngon) a lui aussi été victime de cette opération. Alors que malade, il « menaçait » les 90 ans, il a été arrêté pour des broutilles qui dans la gabegie actuelle, serait une honte de s’y attarder.

Le jour où il s’est présenté lui-même en prison pour se faire incarcérer, habillé d’un jogging et avec une serviette de toilette blanche autour du coup, il a averti : je suis très malade ; je ne vais pas sortir vivant d’ici.
Il est mort quelques temps après. Le pouvoir n’a pas eu honte d’envoyer une délégation à ses obsèques : un de ses fils occupe aujourd’hui un poste important dans la haute administration.
Bien que différent, le cas de Paul Pondi à l’Iric m’interpelle. Son père, pendant la période des troubles politiques au début du pouvoir d’Ahmadou Ahidjo était un très influent commissaire de police. Il a aidé à plusieurs occasions mes parents dans des situations délicates.
Alors Ambassadeur du Cameroun aux USA, un jour j’ai placardé son nom à la une du journal « Challenge Hebdo » avec ce titre : « Chasse à l’homme à Washington ».

De quoi s’agissait-il ?

Le Sdf, à ce moment-là, était le pire cauchemar du pouvoir, comme le Mrc aujourd’hui. Pendant les manifestations des partisans de ce parti aux Etats Unis, des fonctionnaires de l’Ambassade du Cameroun aux USA prenaient des photos et notaient les noms des participants qu’ils envoyaient, sous le couvert de l’Ambassade, à Yaoundé. Quand ces militants rentraient au Cameroun, ils se faisaient interpeller à l’aéroport par la police.
Quelqu’un au sein de la haute administration a été tellement offusqué par cette pratique qu’il m’a fait parvenir la liste qui avait été envoyé, mettant ainsi en cause l’Ambassade du Cameroun aux USA.
L’Ambassadeur Paul Pondi, le père de l’enseignant de l’Iric Paul Pondi, a failli perdre la tête à la lecture de mon article.
C’est un homme aigri et effondré que j’ai eu au téléphone. Il m’a dit : « Mon fils, demande à ton père qui je suis. Comment puis-je faire une telle chose à mes enfants ».

Il m’a alors expliqué que ce sont des fonctionnaires de l’Ambassade proches du clan du Chef de l’Etat qui lui ont mis cette affaire sur le dos. Qu’ils ont dressé cette liste à son insu et que c’est par mon journal qu’il a eu la confirmation de cette affaire qui le dépasse.
Quand je pense à cet échange, j'ai la certitude que cet épisode l’a suivi jusqu’à la tombe. On a salit sans vergogne l’image d’un grand serviteur de l’Etat à des fins politiques.
Suivez la carrière de son fils depuis le décès du père.
Ces gens n’ont pas de cœur.

 

 

Benjamin Zebaze

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