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La compétition pour le 3e président du Cameroun reste un thriller à Manille entre Maurice Kamto de l'opposition et Joseph Dion Ngute du parti au pouvoir RDPC

Transmis tel que lu sur le net

Les Camerounais continuent de désapprouver la présidence de M. Biya dans la mesure où ils souhaitent qu'il démissionne, mais avec des signes de tolérance croissante en faveur de la fin de son mandat. Le fait de présenter M. Frank Biya comme candidat potentiel de l'opposition ou du RDPC montre que ses partisans, le Mouvement des Frankistes, envisagent peut-être la voie de l'opposition. Leur objectif serait de démolir à la fois le RDPC et les forces d'opposition dominantes, presque comme une réplique de La République en marche de l'actuel président français. Comme le mois dernier, M. Kamto domine le terrain de l'opposition avec 60% et M. Dion Ngute mène confortablement le RDPC avec 42,7% tandis que le terrain du RDPC étale le soutien restant.

Parmi ceux qui ont participé aux sondages, 76,6% résident au Cameroun. C'est un peu inférieur aux 80 %+ typiques que nous obtenons habituellement du Cameroun. Cela pourrait s'expliquer par le rôle dominant des discussions en sextape la semaine dernière au détriment d'autres questions politiques. Rien ne détourne mieux les Camerounais de leur devoir que le sexe, l'alcool, la musique de danse, le football et le panafricanisme (charabia total France-Afrique). La majorité des participants (55,6%) sont non partisans, 33,9% sont des militants d'un parti d'opposition et 10,5% sont des militants du parti au pouvoir.

Voici le détail des résultats du sondage

1. La cote d'approbation de M. Biya
72,6% désapprouvent la gouvernance de M. Biya au Cameroun et souhaiteraient que celui-ci démissionne de son poste de président.
18,5% désapprouvent également sa présidence mais préfèrent qu'il termine son mandat.
Seuls 8,9% approuvent sa gouvernance. Alors que son approbation reste à un chiffre, ceux qui désapprouvent mais voudraient le laisser terminer son mandat se multiplient. Cela est dû soit au passage du temps, soit à la peur typique du mot "démissionner" par un citoyen France-Afrique conditionné ou les deux.

On dit que M. Biya est le maître du temps ; il tergiverse et cela s'avère être sa meilleure solution. Si ces tendances se poursuivent, elles lui donneront raison. Dans l'Est du Cameroun. Le Cameroun occidental vient de désapprouver l'efficacité de cette philosophie. Au fil du temps, les habitants du Cameroun occidental se préparent à une guerre séparatiste prolongée qui pourrait durer quelques décennies, mais ils seraient prêts à payer ce prix si elle offrait un moyen de sortir du Cameroun uni. Cela fait de M. Biya un traître au rêve d'un Cameroun fédéré, pacifique et prospère. La tolérance accrue de la présidence impopulaire de M. Biya peut s'avérer être un argument de renfort pour les séparatistes.

2. Classement des militants potentiels du RDPC pour le président du parti et le candidat présidentiel

Les cinq premiers candidats par ordre décroissant sont : M. Dion Ngute (42,7 %), M. Marafa Hamidou Yaya (12,9 %), M. Messanga Nyamnding (8,1 %), M. Ousmane Mey (7,3 %) et M. Frank Biya (6,5%).

Ces cinq ont été choisis parmi une liste de 20 militants du RDPC des 10 régions. Par ordre alphabétique, il s'agissait de :

Rose Mbah Acha, Samuel Mvondo Ayolo, Oswald Baboke, Theophile Baoro, Frank Biya, Paul Elung Che, Celestine Ketcha Courtes, Laurent Esso, Jean Kuete, Joseph Le, Malachie Manaouda, Ousmane Mey, L.Paul Motaze, H.Moussa Moufta, F. Ngoh Ngoh, J. Dion Ngute, CP Messanga Nyamnding, René Sadi, Philémon Yang et M. Hamidou Yaya.

M. Dion Ngute continue de diriger le domaine du RDPC avec 42,7% ce mois-ci comparable à 41,5% le mois dernier. Alors que M. Marafa maintient la deuxième position, son soutien diminue. Les bénéficiaires semblent être auparavant des candidats de bas rang, comme M. Frank Biya, dont le mouvement semble avoir une cible stratégique de la région nord et des régions centre, sud. M. Messanga Nyamnding est 3e et suivi de très près par M. Alamine Mey. Le renforcement de M. Frank Biya semble se faire en grande partie au détriment de M. Marafa, M. Mey et M. Yang. La position de leader de M. Dion Ngute semble donc rester hors compétition pour l'instant.

3. Classement des politiciens de l'opposition

Les cinq principaux dirigeants de l'opposition de ce sondage, par ordre décroissant, sont :

M. Maurice Kamto (60,5 %), M. Cabral Libii (8,1 %), M. Frank Biya (6,5 %), M. Christopher Fomunyoh (5,6 %) et M. Abakar Ahamat (4,8 %).

Ces cinq personnes ont été choisies sur une liste de 19 candidats de l'opposition. Par ordre alphabétique, il s'agissait de :

Abakar Ahamat - Indépendant,
Denis Emile, Atangana – FDC, Issa Tchiroma Bakary – FSNC,
Olivier Bile - UFP, Frank Biya - Mouvement des Frankistes,
Bello Bouba - PNUD, Celestin Djamen - APAR, Christopher Fomunyoh -Indépendant, Nico Halle - Indépendant, Habiba Issa - UPC, Maurice Kamto - MRC/CRM, Cabral Libii - PCRN, Serge Matomba - PURS, Akere Muna - Movement Now, Patricia Tomaino Ndam Njoya - CDU, Joshua Osih - SDF, Njang Denis Tabe - PAP, Vera Songwe - Indépendant, et Edith Kah Walla - CPP

Alors que M. Kamto continue d'être en tête avec environ 60%, très loin des seconds candidats, l'introduction de M. Frank Biya comme candidat potentiel de l'opposition a entraîné une réduction du nombre de sondages des principaux candidats de l'opposition. M. Libii affaibli est deuxième tandis que M. Frank Biya est troisième et M. Fomunyoh est quatrième. M. Ahamat qui était troisième la dernière fois est maintenant cinquième. Il semble que si sa force supplémentaire venait du nord, alors le Mouvement Frankistes élabore une stratégie du nord qui pourrait aller à l'opposition ou au parti au pouvoir.

Il est raisonnable de traiter l'indécis M. Frank Biya comme potentiellement de l'opposition ou du RDPC puisqu'il semble être un membre du parti RDPC et que le RDPC semble avoir clairement un favori pour le candidat présidentiel.

4. Préserver le RDPC ou obtenir un président Frank Biya ?

On pourrait follement spéculer que le Mouvement Frankistes est en train de construire un réseau d'élites régionales et de jeunes leaders rémunérés - l'argent ne semble pas être leur problème. Si leur soutien augmentait suffisamment pour remporter une élection, M. Biya démissionnerait et cette élection serait organisée dans les 50 jours avant que l'opposition endormie n'ait le temps de donner un sens à la situation.

L'avenir du RDPC n'est pas une priorité ; M. Biya semble déterminé à rester au pouvoir à moins qu'il ne soit assuré qu'une personne de confiance telle qu'un autre Biya puisse lui succéder. Si cela passe par une élection, l'opposition perdrait son temps avec ses cris infantiles de gre a gre insensé. M. Biya se verse le salaire le plus élevé d'Afrique pour un président élu et le troisième au monde. C'est voler en utilisant les lois et les règlements. SDF a permis cela au fil des décennies.

Il est clair que l'opposition n'est pas à la hauteur et les militants progressistes du RDPC ne sont pas assez vigilants. Par exemple, au lieu de faire campagne pour l'inscription des électeurs, les partisans de M. Kamto sont occupés à organiser un événement pour M. Kamto à Paris. Il n'est pas clair s'il y ira, mais le potentiel d'un tonnerre d'applaudissements semble plus attrayant que le travail acharné pour briser le charme du maigre registre électoral. Nous continuerons à suivre les développements politiques. Défendre la constitution et tenir M. Biya responsable de sa présidence, désormais réduite à rencontrer des diplomates et des hommes d'affaires à Etoudi.

5. Nous remercions tous ceux qui se sont retirés du débat passionné des sextapes pour exprimer leurs opinions. Nous apprécions votre engagement politique. Nous sommes conscients que nous dépendons désormais de la distribution aléatoire du lien de sondage pour notre résultat statistique. Mais les meilleurs résultats des deux candidats ne changent pas grand-chose. Alors qu'il devient plus clair que les sondages de cette plate-forme capturent la dynamique politique et façonnent l'opinion, il peut y avoir des tentatives d'influencer le vote. Nous n'avons pas encore détecté cela à un niveau significatif. Lorsque cela se produira, nous passerons à la création d'une grande base de données d'électeurs échantillonnés, en veillant à ce que les affiliations régionales et politiques reflètent les statistiques connues. Celles-ci seront suivies en temps voulu par des sondages au sol.

Notre conseil aux politiciens camerounais est de commencer à traiter le peuple camerounais avec respect. Plus aucun mouvement de soutien fabriqué ne sera utilisé pour nous tromper. La règle de la majorité éclairée doit désormais guider le choix du troisième président.

English Cameroon for a united Cameroon
June 28, 2021

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