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DEVINETTE : QUI SUIS-JE ?

Transmis tel que lu sur le net

DEVINETTE : QUI SUIS-JE ?

Je suis un homme qui se rapproche des 100 ans ; Ma vie a pris un tournant lorsque j’ai rencontré des missionnaires ; Lorsque je rentre de France dans les années 60 avec de diplômes réservés aux nègres, grâce à l’intervention de ces missionnaires, j’entre directement dans le Cabinet du « Chef des tas » ; Comme je suis généralement chanceux, mon supérieur, l’oncle du délinquant Benjamin Zebaze, frère ainé de Françoise Foning, qui répond au nom de Clément Langué Tsobgny perd son poste de chef de cabinet; je le remplace ; Je suis fourbe, je maitrise parfaitement l’art du parfait serviteur et montre beaucoup de zèle lorsqu’on me confie un travail ;

J'ai une voix de femme, ce qui trompe mes interlocuteurs sur mes capacités à leur faire une entourloupe. On croit alors qu’on peut me manipuler très facilement ; Un jour, toujours grâce à ma chance, le « chef des tas » décide de faire aussi de moi un… « Chef des tas ».

Je pleure comme un enfant ; et comme avec un enfant, il me chasse de son bureau alors que je suis venu, avec tous ses pauvres collaborateurs, le supplier de ne pas partir car, je ne peux pas être « chef des tas », et surtout plus tard, être chef du « parti inique » ;

J’entre dans son bureau, et comme les catholiques m’ont appris, je me souviens que Dieu avait crée le ciel et la terre, et « il vit que c’étaient beaux ». Je constate que le pouvoir est « beau » ;

J’entre prend de tout faire pour ne rien faire comme mon prédécesseur, pourtant « illustre ». Comme il aimait le travail, aimait ses compatriotes… je ferais la promotion de la fainéantise et je mépriserais lesdits compatriotes ;

J’installe, en tant que « chef des tas », la plus grande opération d’appropriation des biens d’une nation par des blancs, avec affectation à tous les "vrais postes", des membres de mon ethnie qui s’en donnent à cœur joie ; Comme ce travail de destruction est quand même trop lourd pour eux, je recrute dans chaque ethnie, surtout à l’Ouest du Cameroun, de parfaits antipatriotes pour m’aider, avec mes « gens », à détruire encore plus vite ce qu'un illustre « avant moi », avait eu la bêtise de bâtir ; Nous nous fixons un objectif : en finir vite avec toutes les sociétés, toutes les industries que cet « avant moi » avait laissé. Nous nous montrons tellement efficaces que la Banque Mondiale et le Fmi viennent constater que les résultats de ce que nous « avons entrepris », est tellement parlant que nous devons nous reposer pour que désormais, ce soient eux qui travaillent à notre place.

Du moins, nous disent désormais ce qu’il faut faire car ce travail « colossal » a lessivé nos cerveaux ; Alors que cet "imbécile" sillonnait nos villes et villages dans la poussière pour prendre le pouls de son pays, je construis une villa dans mon village natal.

J'invente la notion juridique de « court bref long séjour privé », qui restera dans les annales et dont tous les intellectuels « sérieux » louent la pertinence. J’installe ma seconde résidence en Allemagne précisément à Baden Badem ; Mais de voir les Allemands travailler comme des fous, me fout un coup au moral. Je cherche un coin plus cool, où les gens gagnent des milliards en signant des papiers, surtout en beaux costumes, comme je les aime : la Suisse est exactement ce qu’il me faut.

Je deviens suisse par adoption pour fuir la saleté des Camerounais; Plus tard, cette ânerie qu’on appelle le « vent d’Est », frappe mon pays et fait apparaitre de vilains personnages comme Yondo Black, Anicet Ekane, Henriette Ekwé, Albert Mukong, Célestin Monga, Pius Njawe et plus tard, un certain Ni John Fru Ndi, qui viennent me parler de démocratie ; Je suis scandalisé. Depuis quand on peut dire à une « chef des tas », mis en place par la seule volonté souveraine d’un « chef des tas » illustre, ce qu’il peut faire ou ne pas faire ?

Je décide de résister. J’envoie sur le terrain des fidèles parmi les fidèles, particulièrement zélés : Albert Dzongang, Jean Jacques Ekindi, Emah Basile, Fotso Victor ; Mais ce vent est trop fort. Je les abandonne en chemin avec cette formule : le parti inique doit « se préparer à faire face à une concurrence » ; Confiant, j’organise des élections. A ma grande surprise, un illettré, libraire oisif, en sort vainqueur.

Les socialistes sont au pouvoir en France : Lionel Jospin est le premier secrétaire du parti socialiste, François Mitterrand président de la République ; Ils me donnent carte blanche car, pas question d’un anglophone au pouvoir, qui donnerait le pétrole aux américains et mettrait en danger les intérêts français dans cette post-colonie ; J’enferme Fru Ndi comme un rat chez lui.

Le seul risque pour moi est que le grand-nord s’embrasse. Je donne tout ce que l’élite du grand nord veut. Je sais qu’à l’Ouest, je trouverais toujours ceux qu’ils qualifient eux-mêmes de « Fingon », pour « venir à table ». Je montre « aux grands nordistes », que même si on a eu un différent en 1984, on a quand même un ennemi commun : le bamiléké.

Nous taisons nos rancœurs et cette méfiance envers cet « ennemi » commun est le ciment de ma longévité et le secret de mes réussites électorales; Depuis, je suis libre comme le vent. Je place mes frères à tous les vrais postes de pouvoir. On recrute chez les bamilékés, de jeunes et vieux loups assoiffés par l’argent ; on détruit le pays avec eux.

Je ne refuse rien aux grands-nordistes : qui ne redoute pas leur habilité à manier le couteau ? Les Régions anglophones sont à feu et à sang ? Pour moi quoi ? C'est eux qui perdent. Je ne suis pas payé pour régler des situations complexes. Je suis là pour signer des décrets et jouir des avantages du pouvoir. Mon "illustre prédécesseur" ne m'avait pas expliqué cette partie du travail; Qui peut contester que je manœuvre bien ? Je peux faire ce que je veux.

De l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud, je n’ai même pas besoin de donner un ordre ; de faire campagne lors de élections.

De milliers de Camerounais savent que c’est la fin tragique pour eux si je m’en vais. Ils se battent pour que le système perdure ; C’est ces derniers mois que j’ai quand même réalisé que j’avais un talent monstre. Au non des Camerounais, prendre des crédits pour plus de 1200 milliards de Francs Cfa pour organiser une Can ; confier toute l’organisation aux miens, pratiquement de ma famille et celle de mon illustre épouse; Ordonner toutes les principales dépenses par du « gré à gré » : se voir retirer cette organisation et ne provoquer aucune grève ? De voir les Camerounais, à défaut de porter des « gilets jaunes », avoir peur de porter des "slips jaunes", est le sommet de la puissance; Je ne compte pas m’arrêter là. Je nomme de plus en plus de gamins inexpérimentés, même comme prudent, je m'assure qu'ils soient de la bonne ethnie; Si les Camerounais continuent à être aussi indolents, je frapperais par surprise ; Brenda, Junior ou Franck, sincèrement, sont aussi chanceux que moi et maitrisent assez bien l'art de la fainéantise ; Pourquoi je ne serai pas plus tard, leur « illustre prédécesseur au poste de « Chef des tas » ? Qui pourra quoi ?

AU FAIT, JE SUIS…JE SUIS…

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Certains me félicitent quand je passe en criant: "le roi...quelque chose".

Benjamin Zebaze./Facebook

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