Climat : Le Cameroun pourrait connaître la saison sèche la plus intense des 45 dernières années, selon l’ONCC

Le Cameroun fait face à une crise climatique majeure avec la perspective d’une saison sèche extrêmement sévère, selon l’Observatoire national sur les changements climatiques (ONCC).

Les prévisions indiquent des températures maximales supérieures à la moyenne historique enregistrée entre 1979 et 2018, affectant plusieurs régions du pays. Cette canicule imminente présente des risques potentiels pour l’agriculture, la santé et la sécurité des habitants. Seules les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pourraient être épargnées par cette vague de chaleur.

Des températures records :

D’après l’ONCC, plusieurs localités dans huit régions sur dix seront touchées par cette vague de chaleur. Les températures maximales oscilleront entre 35 et 37°C, ce qui rendra cette décade la plus chaude des 45 dernières années. Les régions du Nord et de l’Extrême-Nord, du Centre, et de l’Est sont particulièrement exposées.

Conséquences sur l’agriculture :

La canicule anticipée représente un risque pour les cultures fortement dépendantes de l’eau dans la zone soudano-sahélienne et dans la zone des hautes savanes guinéennes. La rareté des ressources hydriques pourrait engendrer une diminution de la production agricole. De plus, les feux de brousse dans la zone forestière à pluviométrie bimodale (régions du Centre, du Sud et de l’Est) risquent de dégrader et détruire les plantations.

Impacts sur la santé :

Les températures élevées entraîneront une multiplication des cas de maladies respiratoires, en raison de la présence accrue de particules de poussières dans l’air. Dans la zone soudano-sahélienne, la combinaison de la chaleur, des particules de poussières et de la forte vitesse des vents pourrait provoquer une hausse des cas de méningite. De plus, la présence croissante de particules de poussières dans l’air est susceptible d’augmenter les cas de conjonctivite.

Risques pour la sécurité :

Outre les conséquences sur l’agriculture et la santé, l’ONCC exprime ses inquiétudes quant aux risques pour la sécurité. Les températures élevées pourraient déclencher des conflits entre agriculteurs et éleveurs, ainsi qu’entre éleveurs eux-mêmes, dans les régions de l’Extrême-Nord et du Nord. L’accès à l’eau et aux pâturages deviendra une source de tensions croissantes.

Perte de cheptels et enjeux alimentaires :

En plus de la diminution de la production agricole, les cheptels pourraient également souffrir du manque d’eau résultant de la pluviométrie exceptionnellement faible pendant la saison des pluies et du début précoce de la saison sèche. Cette situation pourrait aggraver les problèmes alimentaires dans le pays déjà confronté à des défis importants en matière de sécurité alimentaire

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