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Confidentiel-Cameroun : « L'atmosphère de fin de règne qui flotte sur Yaoundé », révélations de Jeune Afrique

S;E Paul Biya

L’hebdomadaire Panafricain Jeune Afrique croit savoir que le locataire du Palais d’Etoudi vit ses derniers moments à la tête du pays.

Jeune Afrique, dans sa livraison de ce lundi 02 mars, soutient que plusieurs dossiers semble désormais échapper au président Paul Biya, âgé aujourd’hui de 87 ans. Le journal du Franco-Tunisien Bechir Ben Yamed, évoque notamment l’arrestation de Mébé Ngo'o. « Accusé de détournement de fonds publics et de corruption, Mébé Ngo'o est détenu à la prison centrale de Yaoundé depuis bientôt un an. Aujourd'hui encore, cet homme qui fut l'enfant gâté du régime demeure convaincu que le chef de l'État n'avait pas été informé de son embastillement et que sa chute a été orchestrée par ses rivaux. Il faut dire que, au-delà même du fond du dossier, sur lequel la justice aura à trancher, l'hypothèse est plausible : Paul Biya, 87 ans, paraît avoir pris tant de recul que chacun pense pouvoir en tirer parti et semble avoir concédé à certains de ses proches une telle influence que plus personne ne sait aujourd'hui à qui attribuer la paternité des décisions annoncées depuis le Palais », lit-on dans les colonnes du journal basé à Paris, la capitale française.

Jeune Afrique qui a consacré sa grande UNE sur le Cameroun, décrit « l'atmosphère de fin de règne qui flotte sur Yaoundé », ouvrant une guerre sans merci entre Ferdinand Ngoh Ngoh le protégé de la première dame Chantal Biya et Louis Paul Motaze, proche parent de la défunte épouse de Biya.

« Bien sûr, aucun des protagonistes de cette guerre des clans ne l'admettra, mais il fait peu de doute que chacun cherche à se maintenir le plus longtemps possible dans une position de puissance et d'influence en vue de la succession à laquelle tous pensent, au regard de l'âge du capitaine. Et, pour l'instant, c'est Ferdinand Ngoh Ngoh qui a l'avantage. En tant que secrétaire général de la présidence, il dispose d'une délégation de signature du chef de l'État, ce qui lui permet d'agir sur « hautes instructions ». Il jouit d'un supplément de puissance et d'influence en raison de sa proximité jamais démentie avec la première dame, Chantal Biya. Lors du remaniement de janvier 2019, celle-ci l'a d'ailleurs « sauvé » d'une relégation au gouvernement », écrit le Journal.

A en croire le même journal, c’est nuit de longs couteaux qui a démarré à Etoudi, en toile de fond les pressions internationales qui poussent le président Paul Biya à la sortie depuis le déclenchement de la crise dans les régions du Nord-Ouest et Sud-ouest. Chaque proche du président se voit dans la peau du prochain président du Cameroun.

Le président abandonné par la quasi-totalité de ses alliés a dû faire face aux humiliations du président français Emmanuel Macron. Ce dernier a promis aux activistes de la Brigade Anti-sardinards de mettre la pression sur Paul Biya. Selon plusieurs sources concordantes les deux hommes d’Etat ont eu une discussion téléphonique ce week-end. Poussé à bout, Paul Biya pourrait libérer dans les prochains jours plusieurs détenus politiques. Il a également commis une enquête pour faire la lumière sur les massacres d’enfants et de femmes enceintes du 14 février.