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Conflits électoraux: Les Hauts-plateaux particulièrement exposés

Femmes formées pour prévenir les conflits en période électorale!

Selon la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (Wilfp-Cameroon), l’essentiel des ‘’situations conflictogènes’’ portées à sa connaissance lors de la dernière élection présidentielle, venait de ce département.  

Le risque de vivre des escalades de tension en période électorale est particulièrement élevé dans le département des Hauts-Plateaux. S’il est difficile pour l’heure de donner une estimation précise, certaines données permettent toutefois de l’attester. En effet, le numéro vert mis en service à la demande de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (Wilfp-Cameroon) lors de la dernière élection présidentielle dans l’optique de recenser les velléités de conflits liées à cette élection, à travers le pays, a été particulièrement sollicité par les populations de cette localité de la région de l’Ouest. Les différents appels reçus n’étaient point pour faire état du bon déroulement des opérations électorales, mais davantage pour signaler des situations de tension. « Quand nous avons mis en place la ‘’salle physique de veille et d’alerte’’ avec le numéro 8243, les premiers coups de fils que nous avons reçus pour nous alerter des situations confictogènes venaient de Baham. Nous avons reçu beaucoup de coup de fil venant de Baham pour nous mettre au courant des situations conflictogènes (…) le choix de Baham n’est pas anodin. Il part du fait que la salle de veille et d’alerte des femmes a noté beaucoup de situation de conflits venant de Baham à travers son numéro vert », révèle Sylvie Ndongmo.

Pour prévenir que ces tensions ne dégénèrent en violents conflits lors des prochaines consultations élections, cette actrice de la société civile pense que l’organisation qu’elle dirige peut apporter sa contribution. Vendredi 1er mars dernier, elle a organisé au foyer communautaire de Bapi, une campagne de sensibilisation communautaire sur l’importance de la participation des femmes dans les processus de paix, notamment en période électorale. Outre les principales cibles, les chefs traditionnels, les autorités administratives et autres acteurs impliqués dans le processus électoral ont pris part à cette campagne. Convaincue qu’aucune paix ne peut se construire sans les femmes, président de Wilfp-Cameroon a invité cette frange de la société à prendre conscience de rôle qui devrait être le leur dans la construction d’un pays. Au-delà de cette quête permanente de la paix à travers des actions de sensibilisation, la déléguée départementale du Ministère de la promotion de la femme et de la famille (Minproff) pour les Hauts-Plateaux soutient que cela passe aussi par un intérêt plus poussé des femmes à l’activité politique.  Dans la perspective des prochaines élections, elle les conseille de se bousculer pour briguer des investitures au sein de leurs formations politiques respectives.

A travers cette campagne qui rentre dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action national de la résolution 13-25 du Conseil de sécurité des Nations Unies demandant que les femmes soient impliquées dans tous les processus de paix, Wilfp-Cameroon voudrait transformer les femmes des Hauts-Plateaux ayant pris part, en ambassadrices de la paix au sein de leurs communautés.