Le village de Souledé Roua, situé dans le département du Mayo Tsanaga dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, a été le théâtre d’une scène d’horreur.
En proie à la peur persistante liée aux attaques de la secte Boko Haram, les habitants de cette localité ont confondu trois personnes inconnues, deux chercheurs universitaires, le Dr Frédéric Mounsi et le Dr Bello, ainsi que leur transporteur, avec des djihadistes.
Les victimes, arrivées dans le village sans être reconnues, ont été attaquées par la population, qui a agi par méfiance et précipitation. Malheureusement, elles ont été tuées puis calcinées. Le préfet du Mayo Tsanaga, Jean Bosco Avom Dang, a fait part de ces faits dans un rapport adressé au gouverneur de la région, Midjiyawa Bakari.
Selon le préfet, l’extrême méfiance des populations, exacerbée par les exactions répétées de Boko Haram, a conduit à cette tragédie. Désormais, toute personne nouvelle dans le département est considérée avec suspicion, si bien que la prise de décision rapide a eu des conséquences fatales pour ces chercheurs innocents.