C’était mercredi le 24 Février dernier dans une affaire d’argent opposant le géomètre Vincent Ambassa Essissima à un financier au nom d’Aya Aya Abiné, un Anglophone. Le géomètre va déposer 400 milles FCFA pour un début de solution, mais le 1er adjoint au commissaire va détourner 100 milles FCFA et remettre 300 milles FCFA au financier. Courroucé, le géomètre va appeler le numéro vert 1500 de la police, il s’agit du contrôle des services de la police Camerounaise, qui va immédiatement réagir et faire transpirer tout le commissariat à grosses gouttes.
C’était grave au commissariat de sécurité publique de Mfou, du jamais vu ! le commissaire Mouen Mouen a soufflé le chaud et le froid Mercredi 24 Février dernier. Il était sur le grill, sur le chaudron, sur les braises de feu. C’était au téléphone avec le contrôle des services de la police à travers le numéro vert 1500. Un dossier disciplinaire aurait même déjà été ouvert contre lui sur cette affaire qui vient s’ajouter à plusieurs autres.
Le Commissaire Mouen Mouen a érigé le commissariat de sécurité publique de Mfou en un véritable comptoir de commerce, une véritable chefferie africaine où nul n’entre et ne ressort sans laisser de l’argent au commissaire. Le montant est connu, quel que soit l’affaire il faut déposer 100 milles FCFA en partant, ou alors pour partir. Les cas sont légion.
Dans l’affaire opposant Thierry Foé Mbarga illégalement incarcéré avec son petit frère Mbarga Berenger Cosmas par l’épouse de Foé Mbarga sur instructions de Françoise Owona en direct de Paris, les deux détenus que nous avons rencontré reconnaissent avoir déposer chacun une somme de 100 milles FCFA au commissaire Mouen Mouen lui-même, pour leur libération.
Une autre affaire consernant Mireille Owona la veuve de Feu Owona Fils (Paix à son âme), digne épouse Mvog-Owondzouli de Mfou-Ville et dont le commissariat de sécurité publique de Mfou est situé sur le terrain de son beau-père, une affaire de nourriture l’opposant donc à une autre restauratrice de la place. Le commissaire Mouen Mouen a exigé 100 mil FCFA à la veuve d’Owona Fils pour qu’elle soit libérée. Des cas sont légion illustrant les méthodes dolosives et le mercantilisme de ce piètre chef d’unité d’un autre genre.
Au niveau de la procédure judiciaire, c’est plus grave. Il ne respecte rien, il viole tous les jours le code de procédure pénale, pourtant il dit être enseignant de droit qui dispense des cours à l’université de Soa. Pauvres étudiants qui apprennent un droit qui n’est pas appliqué par l’enseignant lui-même ! Quel genre de droit même ? Soit. Un commissaire qui appelle les gens au téléphone pour les convoquer verbalement ? Un commissaire qui te garde à vue sans plainte et sans flagrance délit ? Un commissaire qui fait ce qu’il veut ? Un commissaire qui se fiche du ministère public et joue tous les rôles dans une procédure judiciaire ? De qui se moque t-on finalement ? De la police, de la justice ou des populations ? Il faut sauver le commissariat de sécurité publique de Mfou !
Tenez, le financier à qui le géomètre reconnait devoir 750 miles FCFA va agresser le géomètre en question avec la machette devant les gens et en pleine gare routière Mfou-Yaoundé. Juste à un pas du commissariat de sécurité publique de Mfou. Le géomètre va solliciter l’intervention de la police qui viendra les conduire au poste et le très véreux premier adjoint au commissaire va s’occuper de cette affaire civile où le géomètre reconnaîtra devoir 750 milles FCFA au financier suite à une affaire foncière qui a mal tourné. Nous y reviendrons.
Sans plainte écrite au préalable, l’adjoint au commissaire va d’abord mettre le géomètre en cellule et va lui ordonner de payer la totalité des 750 milles FCFA à l’immédiat. Laissant ainsi libre le financier qui voulait abattre le géomètre en public avec la machette. D’ailleurs il soutenait déjà ce financier mal intentionné, tout simplement parcequ’il y avait de l’argent en jeu.
Le premier adjoint au commissaire après avoir fait entendre le géomètre et l’avoir mis en cellule, va maintenant demander au financier d’écrire une plainte. Ce qui sera fait bien après l’ouverture de la procédure, une plainte qui est supposée déclencher la procédure judiciaire. Pauvre de nous !
Ils vont donc appuyer très fort sur le géomètre qui mettra son frère aîné en branle pour venir lui prêter une somme de 400 milles FCFA qu’il venait de percevoir dans une cotisation. Aussitôt cette somme déposée chez le premier adjoint au commissaire, le géomètre sera libéré mais malheureusement, il va assister au partage de cet argent dont seulement 300 milles FCFA seront remis au financier et on va exiger au géomètre de reconnaître par écrit qu’il a avancé 300 milles FCFA au lieu de 400 milles FCFA et qu’il reste 450 milles FCFA.
Compte sera immédiatement rendu au commissaire Mouen Mouen Chef d’unité, qui va donc empocher les 100 milles FCFA du géomètre.
Mécontent, le géomètre va se référer à son cousin en service à la police des polices. Ce cousin va plutôt l’orienter au contrôle des services de la police camerounaise à travers un numéro vert, le numéro 1500 qui sera immédiatement saisi et qui va également réagir promptement. Le commissariat de sécurité publique sera appelé à répondre de ses actes et un dossier disciplinaire dit-on serait ouvert contre le chef d’unité et certains collaborateurs.
Affaire à suivre…
Par Engelbert MFOMO/(+237) 695882612 / 677020009
