Le pasteur de l’Eglise Evangélique du Cameroun(EEC), Ghislain Suffo, accusé « incitation à la rébellion » a été cuisiné hier 28 février, pendant 10 heures de temps à la Délégation Générale à la Sûreté Nationale (DGSN).
« L’Eglise ne peut pas se contenter de donner la nourriture aux prisonniers sans s’interroger si les conditions d’incarcération des prisonniers sont justes. C’est pour cela que l’église va lutter pour la justice sociale. L’église va lutter contre les arrestations arbitraires. C’est aussi cela le rôle de l’église. Ne laissez pas qu’on arrête des gens de façon arbitraire et vous venez leur donner à manger. On a besoin de justice sociale…Plusieurs dans ce pays parlent de troubles à l’ordre public, mais ce qui les intéresse, c’est de manger le sel du palais ; ce qui les intéresse, ce n’est pas votre développement ; c’est de maintenir le sel du palais. Frères et sœurs, le voleur n’est pas toujours celui qu’on présente comme un voleur. Celui qui mange le sel du palais et qui ne s’intéresse qu’à cela, parfois présente les vrais patriotes, les républicains, comme des monstres, comme des ennemis de la nation. Qu’on ne vous fasse pas tirer sur un patriote. Méfiance mes frères, ne tomber pas dans l’erreur », avait laissé entendre l’homme de Dieu, lors de la prédication aux obsèques du Pr Samuel Domngang, il y a quelques semaines à Batoufam, région de l’Ouest.
Une prédication qui n’a pas été du goût des autorités présentes sur les lieux, parmi lesquelles Jean Kuete, le secrétaire général du comité central du parti au pouvoir, le RDPC. Aucune information ne filtre pour le moment sur la suite de cette affaire