Yasser Trésor Tanon, ancien journaliste reporter à Canal 2 International, a connu un parcours de vie hors du commun.
Après avoir été injustement licencié en 2011 d'une radio de Douala pour avoir réclamé ses droits, il a dû trouver un moyen de survivre. Dans cette période difficile, il a découvert le monde de la sécurité et a commencé à travailler comme agent de sécurité pour des événements, tout en organisant des spectacles de bodybuilding. Malgré des conditions financières précaires, Yasser a fait preuve de solidarité avec ses collègues et a maintenu sa dignité.
Cependant, son destin a pris un tournant inattendu lorsqu'il a décidé de postuler pour un poste d'agent de sécurité aux États-Unis. Face à des concurrents ayant des CV impressionnants, tels que d'anciens vétérans de l'armée américaine et des anciens policiers, Yasser a choisi de parler ouvertement de son expérience en tant que "gros bras" et des défis auxquels il avait fait face pour survivre. Son authenticité et sa sincérité ont été récompensées, et il a été sélectionné pour le poste.
Après avoir suivi des formations et obtenu les certifications nécessaires, Yasser a pu exercer pleinement dans le domaine de la sécurité aux États-Unis. Son salaire est désormais considérable et les conditions de travail sont enviables. Il est même en mesure de soutenir financièrement dix journalistes au Cameroun chaque mois.
L'histoire de Yasser Trésor Tanon est une source de motivation pour tous ceux qui traversent des périodes difficiles. Elle rappelle l'importance de ne jamais sous-estimer les expériences de vie, car elles peuvent ouvrir des portes insoupçonnées. Chaque détail compte lors d'un entretien, et il est essentiel de tirer des leçons de chaque situation. Que ce récit serve d'inspiration à tous ceux qui aspirent à atteindre leurs objectifs, peu importe les obstacles rencontrés sur leur chemin.
Voici l’histoire intégrale telle que racontée par le desormais l’ex journaliste
Quand j'ai été viré abusivement en 2011 dans une Radio de Douala parce que le patron me trouvait très exigeant vu que je réclamais mon salaire et des meilleurs conditions,j'ai compris que je devais survivre. Je venais de perdre ma maman,je reprenais à peine ma vie après un drame qui m'a mis le compteur à zero. État de santé fragile,sans argent et une copine enceinte à l'époque...
J'ai après mon licenciement decouvert l'univers des "gros bras". Il fallait faire quelque chose en attendant rebondir et surtout garder sa dignité. Chez maître César à Bepanda on musclait et on se passait des petites infos de "Ngombo".
Pour 5000 fcfa, on assurait la sécurité dans des événements et j'organisais des petits Show de bodybuilding. Mes gars et moi etions solidaires. Mon cachet pouvait à peine acheter le lait de ma fille.
À l' entretien pour le poste que j'ai aujourd'hui [aux États-Unis, Ndlr] nous etions une dizaine au départ et on voulait 2 agents. Mes challengers avaient des CV éloquents dans le domaine de la sécurité. Des anciens veterans de l'armée Americaine et même des anciens policiers. Il fallait defendre à tour de rôle les raisons de notre présence et pourquoi nous faire confiance pour ce poste de SECURITY OFFICER. Tout le monde s'est exprimé brillamment. À mon tour de prendre la parole... Très confiant je leur parle brièvement de ma profession de journaliste , artiste et en précisant d'où je viens il y'a à peine quelques mois. Dans une assurance hors du commun,je leur ai parlé uniquement de mon expérience de "gros bras" et quelques anecdotes autour de cette belle époque où il fallait absolument survivre.Je n'ai pas eu honte de quoi que ce soit et j'ai été plus que sincère.
Des semaines après j'ai reçu l'appel des ressources humaines m'annonçant que j'ai été sélectionné. Des trainings ont suivi et j'ai obtenu des certifications pour exercer pleinement dans le domaine. Le salaire est vraiment conséquent et les conditions de travail font rêver. Je peux aujourd'hui sans aucune prétention payer le salaire de 10 journalistes chaque mois (au Cameroun, faut bien preciser).
Tout ceci pour te dire ce matin,toi qui me lis. Il ne faut jamais minimiser une expérience dans ta vie. Laver le plat dans un restaurant au cameroun ou être serveur peut un jour t'ouvrir les portes dans la cuisine d'un 5 étoiles aux USA et dans un endroit jamais imaginé. Ce que tu traverses en ce moment doit être pour toi comme une école de formation. Lors d'un entretien...certains détails peuvent faire la différence.
Trouvez en ce texte plus un élément de motivation qu'autre chose.
J'ai même dit que je ne parlais plus de ma vie ici...Mais bon.
