La disparition brutale d’Anicet Ekane, président du MANIDEM, continue de provoquer une onde de choc à travers le Cameroun. Après les réactions de la classe politique et de la communauté internationale, c’est désormais Issa Tchiroma Bakary, opposant camerounais en exil et président du FSNC, qui s’exprime avec force.
Dans une longue déclaration publiée depuis son lieu d’exil en Gambie, celui qui se présente comme “président élu du Cameroun” condamne fermement les circonstances de la mort du leader politique upéciste et dénonce une « tragédie nationale ».
Issa Tchiroma Bakary ne cache pas son émotion. Selon lui, la mort d’Anicet Ekane est « une brutalité juridique et humaine inqualifiable ».
Arrêté le 24 octobre, le président du MANIDEM est décédé en détention le 1er décembre 2025, dans des conditions qui demeurent floues et contestées.
Dans son communiqué, Issa Tchiroma accuse un système qui « traite tout opposant comme un criminel et toute voix dissidente comme un danger ». Il assure que le régime en place « n’a plus d’autre langage que l’humiliation, plus d’autre force que la brutalité ».
L’opposant déplore également les conditions de détention d’Anicet Ekane, privé selon lui de soins essentiels malgré des alertes répétées :
Dans son message, Issa Tchiroma dresse le portrait d’un homme qui a marqué l’histoire politique récente du Cameroun :
Il rappelle notamment le rôle majeur joué par Anicet Ekane en 2025 dans la mise sur pied de l’Union pour le Changement (UPC), une plateforme rassemblant société civile et partis politiques en une coalition « crédible, lucide et patriotique





