L’homme politique camerounais préconise au pouvoir de Yaoundé, un ensemble de mesures conservatoires après mort brusque et prématurée du chef de l’Etat tchadien Idriss Deby, notamment le renforcement de la sécurité au niveau des frontières camerounaises.
AGIR OU SUBIR?
Au-delà des condoléances que nous pouvons adresser au peuple Tchadien éprouvé par la mort de son guide suprême, les évènements ayant entrainé cette mort prématurée du chef de l’Etat Idriss Deby, nous interpellent.
D’abord et par mesures conservatoires, nous demandons le renforcement de la sécurité à nos frontières. Nous ne sommes pas loin de devenir une enclave offerte aux mains de rebelles.
Ensuite, nous demandons à l’Etat Camerounais d’agir pour mettre un terme définitif aux crises internes qui frappent notre pays. Notamment celle du NOSO.
Le Tchad n’est certes pas le Cameroun. Mais, le Cameroun peut se prémunir de ce qui se passe au Tchad en ce moment. Nous avons les leviers pour prendre le problème à bras le corps.
Les circonstances de la mort subite du président du Tchad viennent nous conforter dans la lutte que nous menons pour l’avènement d’un état démocratique au Cameroun.
Nous devons bâtir, sans relâche, des institutions fortes, un Etat souverain qui ne soit ni à la solde des puissances étrangères, ni contrôlé par celles-ci.
Les progrès vers une paix durable en Afrique sont lents. Souvent très engloutis par des défis persistants dans la prévention et la résolution des conflits. Voilà pourquoi les régimes en place doivent éviter la résurgence des guerres en offrant un minimum de conditions pour la subsistance au quotidien mais aussi mener une politique de sécurité globale qui prenne en compte les populations, leur développement et les questions et mutations sociales.
