Une attaque à l’engin explosif improvisé (IED) a visé la localité de Nkambe, département du Donga-Mantung, région du Nord-Ouest, causant la mort de deux civils et blessant au moins 55 autres personnes.
L’incident s’est produit dimanche matin pendant que des centaines de jeunes, enseignants, fonctionnaires et parents participaient au défilé du 11 février, fête nationale de la jeunesse au Cameroun.
La région est le théâtre d’un conflit entre les séparatistes, qui revendiquent un État indépendant appelé Ambazonia depuis 2016, et le gouvernement camerounais. Les séparatistes ont mené des actions pour contrer les célébrations et ont imposé des villes fantômes et des boycotts d’écoles pour faire pression sur Yaoundé afin de répondre à leurs exigences d’indépendance.
Cependant, tous les habitants des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ne soutiennent pas la sécession. Certains ont choisi de participer au défilé national, tragiquement exposés à l’attaque à Nkambe.
Les victimes de l’incident sont principalement des élevés, des femmes et des enfants qui participaient à l’événement, assistaient à la cérémonie ou tenaient des petits commerces à proximité.
