S’inspirant de l’actualité nigériane, le hashtag « #EndAnglophoneCrisis » lancé sur les réseaux sociaux ce jeudi 22 octobre prend de l’ampleur dans le milieu artistique camerounais. La mobilisation appelle à la fin de la crise et ses tueries dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest qui durent déjà plus de 4 ans. Ben Decca, Daphné, Mimie, Salatiel et Magasco font sensation.
L’actualité nigériane à la une au Cameroun. Pour résoudre un certain nombre de problèmes sociaux, les artistes camerounais, tout comme sont en train de le faire actuellement leurs homologues du Niégria voisin, croire devoir monter au créneau. Jeudi 22 octobre un slogan appelant à la fin de la crise anglophone a été lancé sur les réseaux sociaux sous le hashtag #EndAnglophoneCrisis. Artistes musiciens, producteurs, journalistes, bref les hommes de culture demandent la fin des crépitements des armes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. « Tout comme cela se passe au Nigeria maintenant, c'est ainsi que tout a commencé au Cameroun, avec une manifestation pacifique pour le changement et c'est devenu ce qu'il est aujourd'hui. Tuerie, viol, kidnapping, etc. Les choses vont mal pour nous tous », écrit la chanteuse Daphné sur twitter.
Just like its happening in Nigeria now, this is how it all started in Cameroon, with a peaceful protest for change and it became what it is today. Killing , raping , kidnapping etc . Things are getting bad for us all. #EndAnglophoneCrisis #saynotorape #EndSARSBrutality
— DAPHNE 🇨🇲 (@Is_Daphne) October 22, 2020
Pour Mimie la guerre dans les deux régions anglophones est une guerre nationale à laquelle tous les Camerounais doivent se plier pour une solution paisible « Nous sommes tous concernés », a-t-elle écrit.
Ce train de dénonciation de la guerre, a également à son bord, l’artiste Ben Decca qui se di fatigué des bruits des armes dans ces deux régions du pays. « On est fatigué, résolvez le problème », demande le chanteur de Makossa aux pouvoirs publics. Il affirme que des dignitaires au sein du régime Biya ne veulent pas la paix en zone anglophone. « Plusieurs personnes se sont enrichies du fait de la CRISE AU NOSO! », écrit-il sur Facebook.
Plusieurs personnes se sont enrichies du fait de la CRISE AU NOSO! #STOPITNOW
Publiée par BEN DECCA Officiel sur Jeudi 22 octobre 2020
Dans cette revendication, d’autres noms bien connus de la scène musicale camerounaise sortent. Magasco, Salatiel, Adah Akenji, One Love, etc.
Les acteurs du milieu culturel montent au créneau.
— BIMSTR (@Bimstr237) October 22, 2020
Depuis cette matinée, on assiste à une vague de mobilisation pour appeler à la résolution de la crise au NoSo.
La guerre détruit alors que le dialogue est le meilleur moyen pour résoudre un problème. #EndAnglophoneCrises pic.twitter.com/UNsoouKRiC
La question reste toutefois celle savoir, "jusqu'où nos artistes peuvent-ils aller?"
