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Equipe Nationale : Rigobert Song parle sa déchéance, des clans, et son brassard qui lui avait été arraché au profit de Samuel Eto’o

L’arrivée de Paul Le Guen à la tête des Lions Indomptables en 2009 avait signé la fin du capitanat de Rigobert Song Bahanag. Le technicien français avait jeté son dévolu sur Samuel Eto’o Fils, créant une ambiance électrique au sein de la tanière. Au cours d’un échange mercredi soir avec les journalistes sportifs de la ville de Douala, l’ancien joueur du RC Lens est revenu sur cet épisode qui a marqué la fin de sa carrière.

Capitaine des Lions Indomptables pendant près de dix ans, Rigobert Song Bahanag avait perdu le brassard à l’arrivée de Paul Le Guen à la tête de la sélection camerounaise en 2009, au profit de Samuel Eto’o Fils. Une transition qui avait fait beaucoup de bruit et crée une ambiance délétère au sein de la sélection camerounaise. Plus de dix ans après cet épisode douloureux qui avait fortement contribué à la débâcle à la CAN Angola 2010 et à la Coupe du Monde Afrique du Sud 2010, l’ancien lion indomptable reste marqué par ces événements.

Au cours de la 4ème édition du Café des Sports de l’Association des journalistes sportifs du Cameroun, branche du Littoral organisé avec le soutien de 1XBet dont il est l’ambassadeur depuis plusieurs mois, l’ancien défenseur de Liverpool ne s’est pas privé de livrer quelques révélations sur cette affaire qui avait terni la fin de sa carrière internationale. Pour lui, Paul Le Guen avait clairement manqué d’ingéniosité dans la gestion de cette transition.

«  Je pense que l’entraîneur qui est arrivé, Paul Le Guen, c’est un entraîneur mais pas un manager. Ce n’est pas une insulte. Le manager, c’est celui qui a la capacité de rassembler  et de mettre chacun à son niveau pour que vous puissiez vous comprendre. Je pense qu’il avait manqué ce truc. Moi, que je ne sois pas qualifié, ça ne me dérangerait pas puisque je suis resté 10 ans capitaine, c’est la manière dont il a géré. » a-t-il indiqué avant de disculper Samuel Eto’o qui avait souvent été accusé d’être au cœur de la manœuvre. «  Ça n’a rien à voir avec Eto’o, c’est lui-même parce qu’à moi-même, il n’avait pas dit que je ne suis plus capitaine. Quand il a dit : tu ne joues pas, j’ai dit OK, si pour une fois, je suis sur le banc de touche, je n’ai pas de problème puisque de toutes les façons, j’avais dit qu’après 2010, j’arrête ma carrière… Mais il n’a pas trouvé la manière de bien manager les choses. »

Sur cette attitude inélégante de l’entraîneur français à son encontre, Rigobert Song dit avoir imaginé plusieurs hypothèses. « J’ai analysé cela autrement. Je me suis dit que comme j’ai joué contre lui, vous savez quand j’étais à Metz, lui, il jouait au Paris Saint Germain et je me rappelle que je lui avais donné un coup de tête lors d’un match sur un corner.  C’est certainement pourquoi, à son arrivée, il a dit : je vais mettre ce monsieur en difficulté, moi, j’ai arrêté de jouer, lui, il est encore sur les terrains, il faut que j’arrête pour lui là maintenant… Je l’avais allumé correctement. Et quand il devient mon sélectionneur, je vais lui dire quoi ? rire… »

Rigobert Song Bahanag regrette d’avoir terminé sa carrière  sur ce triste scénario et se défend d’avoir contribué à ériger des clans au sein du groupe. « Même s’il fallait lui donner le brassard, il fallait que les choses se passent normalement. Ce n’était pas par rapport à Samuel, c’est parce que celui qui avait des choses à nous dire ne nous disait rien. C’était un peu difficile de pouvoir vivre certaines choses alors que je voulais bien terminer ma carrière… Quand on dit que j’ai créé des clans, je n’en avais pas besoin. C’est la façon dont tu te comportes avec les gens qui les amène vers toi. Si quelqu’un sait que tu es en difficulté et qu’il vient toujours vers toi, est-ce que c’est toi qui lui dit de venir, ils font leur choix. La transition n’était pas bonne, ça, il faut le dire… » a-t-il martelé.

A l’en croire, ce comportement de Paul Le Guen a laissé, jusqu’à aujourd’hui, des traces  au sein de la tanière tricolore  où le respect d’une certaine hiérarchie a foutu le camp. « Ça s’est passé comme ça s’est passé mais ce n’est pas comme ça que ça devait être… Cette histoire a cassé une certaine hiérarchie qui était établie dans le groupe. Cette manière de faire a fait en sorte que quand tu es un sélectionneur aujourd’hui, les jeunes qui arrivent, tout le monde veut être grand. Ça a faussé totalement le respect de la hiérarchie qui faisait que lorsque tu arrives, tu étais déjà content d’être dans l’effectif. Maintenant, quand tu arrives, tu veux jouer et en plus, tu veux même être plus que ceux que tu as trouvés. » a-t-il déploré.

 

 

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