Etienne Eto’o se construit son propre chemin footballistique.
À la veille d’un match entre le Real Madrid et le Rayo Vallecano, Etienne Eto’o, fils de la légende du football Samuel Eto’o, se confie sur son parcours et son lien indéfectible avec son père lors d’une interview accordée au journal AS.
À 22 ans, le jeune attaquant de 1,90 m a déjà disputé deux matchs avec l’équipe première cette saison. Il est actuellement le meilleur buteur de la réserve madrilène.
Dans l’entretien, Etienne Eto’o raconte les défis qu’il a rencontrés sur sa route. « Les gens ne se rendent pas compte à quel point il est difficile d’être footballeur, dit-il. La route est très dure, j’ai dû aller dans de nombreux endroits où je n’ai pas réussi. Parfois à cause de choses qui ne dépendaient pas de moi et parfois parce que je n’étais pas à la hauteur. »
Le poids du nom Eto’o est une réalité que jeune Etienne a dû apprendre à gérer. « C’est difficile quand on est petit », confie-t-il. « Mon père, Samuel, était footballeur et, d’une certaine manière, cela vous conditionne dès le plus jeune âge. » En évoquant son admiration pour son père, il admet : « Mon père était mon idole. Je n’ai jamais eu de posters d’autres joueurs, de peur de me faire engueuler (rires). Sur le terrain, je lui ressemble beaucoup, car c’était aussi un battant, un affamé… J’essaie de le montrer à ma façon. »
Aujourd’hui, Etienne Eto’o semble avoir fait la paix avec ce poids. « Je suis fier d’être le fils d’un footballeur hors du commun, l’un des plus grands à son poste », déclare-t-il. « Avec l’aide de ma mère et de mes grands-parents, j’ai appris à gérer cela. Aujourd’hui, je ne me pose pas la question de savoir si je suis le fils de…, j’en suis simplement fier. »
Le petit Etienne révèle que son père se concentre surtout sur l’aspect mental de sa carrière, lui prodiguant des conseils précieux. « Récemment, il m’a dit qu’il voyait une amélioration, qu’il pensait que j’étais prêt à faire le saut (dans l’équipe première) », note-t-il. Il insiste sur l’importance de l’écoute et de l’apprentissage. Curieusement, c’est sa mère qui montre le plus d’implication dans son football. « Elle est plus agressive », dit-il. « Elle commence à dire : ‘Pourquoi tu n’as pas attrapé le ballon ?’, ‘Pourquoi tu t’es plaint à l’arbitre ?' »
Marián est une spectatrice assidue, ne manquant presque jamais un match de son fils. « Elle a assisté à tous les matchs, sauf à celui où j’ai fait mes débuts (rires). Les choses de la vie. Ce jour-là, je leur ai dit de ne pas venir pour voir si, par hasard, je faisais mes débuts… »