Exclusif – Cameroun : les premiers éléments de l’enquête sur l’assassinat du Français Jean-Charles Elimbi

Les investigations sur le décès de Jean-Charles Elimbi, Français d’origine camerounaise retrouvé mort dans une résidence du quartier Bonapriso de Douala le 16 juillet dernier, commencent à livrer leurs premiers éléments. « Jeune Afrique » vous en livre les détails.

L’annonce du décès de Jean-Charles Elimbi, 44 ans, avait suscité une onde de choc au sein de l’opinion, tant les circonstances de cette disparition étaient troublantes. Convaincu que la mort de son fils avait été causée par une agression, le père du défunt avait déposé une plainte auprès de la direction régionale de la police judiciaire afin que lumière soit faite sur ce drame. Les premières conclusions de l’enquête menée par les officiers de cette unité de police ont été transmises le 9 août dernier au procureur général, qui doit se charger des suites judiciaires du dossier.

Crime organisé

Selon ce document, dont Jeune Afrique a obtenu copie, le rapport d’autopsie atteste que Jean-Charles Elimbi a été « froidement assassiné ». Le médecin légiste ayant conduit l’examen indique que le Français d’origine camerounaise a reçu « au moins trois coups sur la tête avec un objet contondant, avant d’être étranglé ». Peu de temps avant son décès, qui est intervenu aux alentours de 10 heures, Jean-Charles Elimbi avait été contacté par des individus intéressés par la location d’une propriété familiale.

   La victime était connue des services d’Interpol

Ces derniers seraient les auteurs du crime et sont actuellement recherchés par les forces de sécurité. « Un guet-apens », conclut la source policière. La police privilégie ainsi la thèse du crime organisé comme mobile du meurtre. Elle indique en ce sens que la victime était connue des services d’Interpol, qui le décrivaient dans une note de renseignements comme un « relais en qualité de sujet-opérateur de diverses formes de financement occulte au profit des groupes criminels, et comme celui qui bénéficiait des prébendes issues de ces réseaux ».

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Né le 4 avril 1977 à Douala, Jean-Charles Elimbi était pourtant inconnu des services judiciaires camerounais. Marié et père de deux enfants de nationalité française, il avait rejoint la France à l’âge de 12 ans environ. Après des études en décoration intérieure, il travaillait comme responsable commercial dans un magasin de vêtements à Paris. Il avait cependant fait l’objet d’une condamnation de trois mois de prison avec sursis en juillet 2008 pour des faits de recel de biens obtenus à l’aide d’une escroquerie.

Jean-Charles Elimbi a été inhumé ce 26 août à Épinay, dans la banlieue de Paris.

 

 

Jeune Afrique

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