Samuel Eto’o et Didier Drogba sont deux légendes vivantes du football africain, mais surtout deux hommes au cœur sensible qui se sont toujours montrés généreux. L’histoire racontée ci-dessous remonte à plus de 10 ans. C’était en Côte-D’ivoire
Voici respectivement comment Eto’o et Drogba ont réussi à transformer deux jeunes en multimillionnaires
Je suis parti en Côte d’Ivoire. Au Plateau. J’ai fini de faire certaines courses pour ma femme. Je montais dans ma voiture et puis un jeune Ivoirien est monté avec moi, j’ai eu peur mais il m’a vite abordé, donc je me suis calmé : « Grand-frère, excuse moi, ce n’est pas pour t’agresser, écoute-moi une minute, après, tu pourras appeler la police pour mon intrusion dans ta voiture ».”“Il était tellement poli avec moi que, rassuré, je lui ai dit de parler: « Grand-frère, je gare les voitures au Plateau ici, j’ai des ambitions, j’ai des rêves, j’ai des projets mais il n’y a personne pour m’aider, je veux un financement ». Je l’ai écouté aveuglément pendant un temps, puis je lui ai dit : » Tiens un chèque de 3.000.000f. Tiens mon numéro et donne moi le tien, je reviendrai à Abidjan dans 12 mois, si tu as multiplié les 3.000.000f, alors je t’aiderai véritablement.”“Il est alors descendu de mon véhiculé, très motivé. Je suis revenu à Abidjan en Octobre 2008 mais avant ça il m’avait appelé deux mois avant pour me dire qu’il avait multiplié l’argent. Quand je suis arrivé, je l’ai appelé, on s’est vu, et il m’a montré une quincaillerie, deux taxis rouges. Lui-même gérait sa quincaillerie et les soirs, les chauffeurs de taxis venaient lui verser la recette, à telle enseigne que j’étais fier de lui. Ce sont des gens comme ça qui vous donnent envie de les aider.”“Tu as pitié de quelqu’un, tu lui donnes de l’argent, au lieu de créer une activité avec ça, il va plutôt au bar, il cherche à se saper, vivre la vie. Ce jeune m’a tellement séduit avec son intelligence que je n’ai pas hésité à l’aider davantage. Il a élargi ses activités. Grâce à moi et lui, plus de 25 jeunes ont un emploi… »
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Ce jour là, j’étais à l’hôtel Ivoire Sofitel à Abidjan. Elle est venue avec un ami Footballeur que je vais taire le nom. On s’était tous donné rendez-vous pour manger ensemble, Eto’o était là avec sa femme, Yaya, Dindané, Baki, Zokora et d’autres personnes. Après le repas, la fille m’a approché. Elle m’a dit: “Didier, je voulais te rencontrer pour t’expliquer un problème Je lui ai demandé: “Et mon ami, pourquoi tu ne lui explique pas?”. Elle me dit: “Il ne veut pas que je me salisse, il veut que je reste à la maison seulement hors j’ai des rêves, il ne veut pas me voir travailler”. Elle m’a semblé être très ambitieuse. Alors je lui ai demandé “Tu as besoin de combien pour ton projet?” Elle m’a demandé “Je n’écoute pas ce qu’elle a à me dire?”. J’ai dis “Non, je vais à Galatasaray ce soir, alors je te donne ce que tu as besoin, de toute les façons si mon ami est venue avec toi à ce dîner c’est que tu es importante pour lui alors dis moi, à mon retour on va bien s’assoir pour parler”. Elle m’a dit 5 millions et sans hésiter j’ai fait un chèque. Je suis parti à Galatasaray. Labas je pensais à salon de coiffure, magasin de vêtement, ce genre de truc pour femme, je pensais que c’est dans ça qu’elle allait investir. Je suis revenu 1 an après. Quand on s’est rencontré c’était dans un village vers Sikensi. La petite amie d’un footballeur, dans un champ de manioc de près de 5 hectares. En un an, à la production elle avait plus de 5 millions plus que les gens sont pauvres mais ils mangent quand même. C’est le manioc qui fait de l’attikéké, du foutou, le placali, manioc fait de la farine aussi il parait. Aujourd’hui cette jeune fille se tape des millions chaque année dans la culture du manioc. Je suis fiers d’elle et c’est une fierté pour moi d’aider ce genre de personne qui savent ce qu’elles veulent. Comme quoi, ce n’est pas en ville seulement qu’on peut réussir. On peut devenir riche au champs aussi.l