La présentation d’un mineur comme chef de Fotetsa au Palais d’Etoudi a crée la polémique.
Réunis à la chefferie supérieure de Fotetsa, les notables du groupement, aux côtés de Sa Majesté Atonfack Paul II, ont dénoncé avec fermeté les agissements du chef des Bafou. Ce dernier aurait accompagné un enfant de 13 ans à Etoudi, le présentant à Ferdinand Ngoh Ngoh comme « chef supérieur » de Fotetsa, dans l’optique, dit-on, d’obtenir des faveurs politiques en faveur du président Paul Biya.
Le véritable chef de Fotetsa, qui serait Sa Majesté Atonfack Paul II, a tenu à préciser que ce jeune garçon exhibé n’appartient nullement à la famille royale. Il évoque une manœuvre d’« usurpation orchestrée par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji.
Cette polémique survient dans un contexte tendu où plusieurs chefs traditionnels de l’Ouest, récemment reçus au Palais par le secrétaire général de la présidence, ont ouvertement exprimé leur soutien au président sortant Paul Biya, 92 ans donc 43 au pouvoir, et prêt à briguer un 8e mandant à la magistrature suprême.
En outre, la ALL Bamileke Convention of North America (ABC), organisation qui rassemble la communauté bamiléké aux États-Unis et au Canada, a publié un communiqué le 14 août dernier pour réaffirmer son attachement au caractère apolitique de ses activités. Elle a déclaré certains de ces chefs « persona non grata » et a annoncé dans la foulée l’exclusion des monarques ayant affiché un engagement partisan.
Pour l’édition 2025 de la Convention, prévue du 27 au 31 août à New Jersey, l’ABC a déjà notifié à certains gardiens de la tradition de l’annulation de leur participation, privilégiant uniquement ceux qui incarnent la neutralité, l’unité et la représentation culturelle.





