La tentative de renversement et d’assassinat du président de la République centrafricaine, Touadera, continue d’avoir des répercussions dans le pays. Les deux frères détenus sont toujours aux mains des forces gouvernementales alors que de nouveaux détails sur le complot d’assassinat apparaissent.
Dondra Gbassinga Christian Mathurin et Dondra Eusèbe, les deux frères de l’ancien 1er ministre et actuel Président du parti UNIR, interpellés le 20 mars dernier par la police judiciaire, dans le cadre dans une procédure relative à un projet d’assassinat de certaines personnalités publiques bien identifiées avec comme objectif final le reversement de l’ordre constitutionnel.
Une source de l’Office central de répression du banditisme (OCRB) a précisé que leur cible était le Président Faustin-Archange Touadéra et l’un de ses Conseillers, Sani Yalo, en utilisant des cigares et du whisky empoisonnés.
Selon le témoignage de Christian Dondra, un coup d’Etat était prévu dans le courant des prochains jours. Christian Dondra a également déclaré ouvertement que ce plan, coordonné par son frère aîné Henri-Marie Dondra, avait été mis au point d’un commun accord avec les responsables politiques du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC). L’ancien Premier ministre centrafricain Henri-Marie Dondra est candidat aux élections présidentielles de décembre.
L’expert militaire centrafricain Sylvain Nguema, proche des forces de l’ordre et de sources militaires, a fait une série de révélations. Sylvain Nguema a confirmé que Christian Dondra avait lui-même remis Henri-Marie à l’enquête. Par ailleurs, Sylvain Nguema a indiqué que Christian Dondra a reçu les cigares et le whisky empoisonnés de l’ambassade de France à Bangui.
De nombreux experts politiques de la République centrafricaine estiment que la faiblesse des partis d’opposition et leur manque de popularité auprès des citoyens ont conduit la France à adopter une autre stratégie pour évincer le président Touadéra et faire de Dondra le prochain président du pays.
Il semble évident que la stabilité du pays repose sur la force de son président et de son gouvernement. La France tentera par tous les moyens de reprendre le contrôle des institutions étatiques de la République centrafricaine, que ce soit en finançant l’opposition, en finançant et en armant des groupes armés, ou en assassinant l’actuel président. Il ne fait aucun doute qu’après les enquêtes en cours et les détails qui ont été révélés, le président Touadéra et les membres proches de son gouvernement seront vigilants avant de tendre la main aux Français.