Après avoir exercé le pouvoir pendant 41 ans et ayant soufflé sur 90 bougies, Paul Biya n’a sans doute plus la santé de ses cinquante ans. Et la question de succession à la tête de l’Etat au Cameroun est fortement évoquée dans les milieux politiques.
C’est un secret de polichinelle, on tend vers une transition dynastique que certains Camerounais décrient avec véhémence.
Observons quelques signaux : Au cours des travaux des chefs d’Etat de la CEMAC à Yaoundé le 17 mars denier, Franck Biya, le fils de Paul Biya, président du Cameroun, a été aperçu aux premières loges de la tribune d’honneur. L’image a fait le tour de la toile.
Le fils ainé du président Biya était assis aux cotés du ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh et du Directeur du Cabinet civil de la présidence Samuel Mvondo Ayolo. Une position qui a suscité les réactions au sein de l’opinion publique.
Cet ordre protocolaire a particulièrement choqué Jean Robert Wafo, un homme politique de la gauche. «Que fait le fils du chef de l’Etat entre les ministres alors qu’il n’a pas une fonction connue dans les hautes sphères de l’Etat » s’est interrogé dimanche sur le plateau de Canal Presse l’ancien patron de la communication dans le Shadow Cabinet du SDF.
Le choix de Franck Biya serait-il crédible ? Lui qui n’a aucune expérience, car n’ayant jamais occupé une fonction politico-administrative ou un simple poste dans l’exécutif camerounais. Mais dans le sérail, les grandes et basses manœuvres ont déjà commencée. Le fils du chef de l’Etat est présenté comme un des candidats potentiels à la succession.
Lors de sa visite officielle à Yaoundé, le président français avait eu une entrevue inédite le 26 juillet 2022. Emmanuel Macron s’est entretenu quelques instants avec Franck Emmanuel Biya, le fils du président Paul Biya, avec qui il était en tête-à-tête quelques heures plutôt. C’est Paul Biya lui-même qui a fait les présentations.
Seulement, le principal concerné refuse jusqu’à présent de se prononcer publiquement sur un éventuel désir d’avenir politique. L’homme de 52 ans refuse même de se prononcer sur ceux qui chantent son nom sous la bannière d’un mystérieux mouvement dénommé « Mouvement citoyen des Frankistes pour la paix et l’unité ».
Au regard du contexte politique actuel au Cameroun, il faut s’attendre à un GRAND SOIR extrêmement agitée.
On ne perd rien à attendre…
