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Fruits et légumes: Au rythme des saisons à Yaoundé

Alors que les produits dits de saison sont au vert, les contre-saisons quant à eux font voir du rouge aux ménagères de la cité capitale.

« J’ai mal aux nerfs, je ne veux même pas parler ». L’accueil est glacé chez Ludovic assis devant ses tas de pastèques, sur la façade du marché Mvog-Mbi, qui s’ouvre au quartier Atangana-Mballa. Le soleil sera bientôt au zénith, ce mardi 30 novembre 2021. les parasols tapissent l’espace aérien du marché. Un visiteur indésirable est dans les parages. Le Gouverneur de la région du Centre, en compagnie de son état-major et les gros bras de la Communauté Urbaine de Yaoundé sont dans une opération coup de poing qui s’inscrit dans la lutte contre l’occupation anarchiques de la voie publique. Chez les commerçants au bord de la route, c’est le sauve-qui-peut. Mais plus de peur que de mal. La présence de l’autorité n’aura duré que le temps d’un éclair.

Mama Gertrude, assise devant son étal à grande variété de fruits, peut nous accueillir, le sourire aux lèvres. Cassimango, pamplemousse, papaye, citron, ananas, il y en a pour tous les gouts. Mais les goûts sont surtout à tailler à la mesure de votre porte-monnaie. Les amateurs de Cassimangos sont ici aux anges. Une grosse bassine de 20 litre se laisse à 12 000 Fcfa. En détail, les tas vont de 200 à 500 francs. « C’est encore la période de Cassimangos. Mais dans moins d’un mois ça va finir. Puisque c’est un fruit qui ne résiste pas aux intempéries et qui murit tout d’un coup », nous explique la commerçante. Non loin de Mama Gertrude, d’autres fruits dits de saison attirent les foules. C’est l’ananas et la pastèque. « Avec 100 francs seulement, on vous donne une tête d’ananas », nous confie Corine vendeuse. Ce n’est pas la même ambiance dans le marché des oranges.

Actuellement, le sac coûte 15500 Francs. Et pour cause, « ce n’est pas la saison des oranges. Ce sont les « boss » qui en consomment maintenant », croit savoir Loïc. Dans le marché des légumes, les vendeuses sont aux prises avec les clients. « Faire comprendre aux gens que actuellement ce n’est pas évident de trouver les feuilles de manioc, le « zom » ou le « folong » avec tout ce soleil », affirme Corine. Cependant, les noix de palme font chuter les tensions. « On vend actuellement le sac à 8000 Francs, et pourtant, quand il n’y en a pas, si vous n’avez pas 15000, on vous envoie balader », déclare Yvette.

Ainsi, selon qu’un fruit ou un légume est de saison ou pas, les ménagères n’ont d’autre choix que faire varier leurs préférences en fonction de l’épaisseur du portefeuille.