Grand meeting de Paris : Beyala tourne en dérision Maurice Kamto « vous ne méritez pas de diriger le Cameroun »

Dans le cadre de sa tournée à l’extérieur du pays, Maurice Kamto, leader du MRC, a donné le jeudi 30 janvier à l’hôtel Concorde de Montparnasse à Paris 14e, une conférence de presse.

Face à la presse internationale, l’opposant de Paul Biya, a égrainé le chapelet des grandes questions de l’actualité camerounaise. Mais aussi, l’avocat politicien a évoqué le cas Paul Chouta, ce cyber activiste qui est placé sous mandat de dépôt provisoire depuis bientôt 9 mois à la prison de Kondengui. Suite à une plainte pour « diffamation » de l’écrivaine franco-camerounaise, Calixte Beyala.

«Il y a un cas qu’on ne peut pas oublier qui est celui de Paul Chouta. Il a été arrêté dans le cadre d’un contentieux qui l’oppose à une écrivaine », a rappelé Maurice Kamto.

Par la suite, l’avocat et célèbre enseignant de droit s’est alors étonné en indiquant que c’est la première fois dans sa vie de juriste, de voir un individu privé de liberté aussi longtemps pour diffamation. « Le pire dans tout ça c est que son cas n est même pas en étude et d’après ce que je lis sur les réseaux sociaux, il aurait actuellement une intoxication alimentaire », a regretté Maurice Kamto. Non sans s’offusquer « Je préfère utiliser ce terme. Et donc c’est tout cela notre pays. Je voudrais ici, à nouveau, chers amis, interpeller tous les Camerounais de toutes les chapelles politiques. Est-ce que nous pouvons nous satisfaire de cela ? ».

« Ce n’est quand même pas possible. Le Cameroun ! Je crois qu’il faut qu’on s’accorde au moins sur une chose, après on ira faire la bagarre politique. Il faut que l’on respecte les droits fondamentaux de la personne humaine. Les droits de la liberté d’expression et des manifestations. Il faut que l’on mette un terme très rapidement à cela… ».a poursuivi l’homme politique.

La réplique de Calixthe Beyala

Les propos de Maurice Kamto ont immédiatement heurté la sensibilité de l’écrivaine franco-camerounaise.

Sur sa page facebook, Calixthe Beyala s’interroge « Où étiez-vous quand votre petit protégé m’insultait, appelait à me violer ? Où étiez-vous lorsque pendant un an, il n’a eu de cesse que de me calomnier ? Je n’ai pas entendu votre voix de président de quelque chose le ramener à l’ordre, lui dire que ce qu’il faisait n’était pas dans les normes».

Par la suite elle explique ceci: «je vous dis en vérité, j’ai porté plainte, toute seule comme la grande Dame que je suis ! J’ai déposé ma plainte seule, sans être accompagnée d’un quelconque avocat et j’ai laissé la justice suivre son cours, sans jamais l’entraver d’une quelconque façon. Les reports sont dûs aux turpitudes de vos propres avocats. Et je ne regrette rien ! Je vous dis en vérité, cher Monsieur si nombriliste qu’il estime que la souffrance de l’autre ne l’intéresse pas ».

L’écrivaine ne finit pas sans glisser un message à celui rêve d’accéder à Eoudi, le palais présidentiel « vous ne méritez pas de diriger un pays comme le Cameroun, car un homme à la hauteur d’un dirigeant commencerait par condamner les injures, diffamations, insultes et calomnies à l’endroit d’une femme avant de parler d’autres choses».

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