Hécatombe à la falaise de Dschang : Les familles des victimes refusent les corps

51 dépouilles de l’hécatombe survenue en janvier dernier ont été inhumées dans une fosse commune.

La ville de Dschang était en deuil vendredi 3 septembre dernier. La cause, le gouverneur de la région de l’Ouest Awa Fonka Augustine y a présidé la cérémonie funèbre des victimes de la falaise de Dschang, au cours de laquelle une enveloppe d’une valeur d’un million Fcfa a été remise aux familles, proportionnellement au nombre de corps. Au total, 51 cercueils installés à la place des fêtes, prêts à être remis aux familles des victimes. Toutefois, ces dernières ne les ont pas réceptionnés, protestant le processus d’identification des corps.

« Nous ne pouvons pas rentrer chez nous avec un corps quelconque. Nous ne sommes pas sûrs que le corps dans le cercueil soit réellement le nôtre », s’est indigné ainsi Ernest Nguefack, représentant de la famille Assomekop, qui a perdu cinq personnes dans cet accident de la circulation.

En effet, aux dires de certaines familles des victimes approchées, toutes avaient exigé l’examen d’Adn au préfet de la Menoua à leurs frais. Mais l’autorité leur aurait fait savoir que l’État devrait s’en occuper.

« Malheureusement, nous avons simplement été invités à cette cérémonie. Nous ne nous souvenons pas avoir été invités pour des prélèvements destinés aux différentes analyses. Nous nous demandons comment ils ont fait pour nous attribuer un corps », poursuit-il.

Des propos qui corroborent avec ceux de Corentin Teigjiogue, fils d’Antoinette Kenfack, une autre victime, qui déclare être tombé sur une note du ministre de la Santé publique qui prescrivait les tests d’Adn, lorsqu’il faisait les recherches. « Je suis la personne ressource auprès de la préfecture. S’ils avaient été faits, c’est moi qu’on devait appeler pour faire le prélèvement parce que je suis le fils de la défunte », se plaint-t-il.

Selon les déclarations d’Awa Fonka Augustine, des analyses scientifiques sur les restes de corps conduites par le Pr George Enow Orock, directeur de l’Hôpital régional de Bafoussam, ont permis à l’équipe de spécialistes d’attribuer à chaque corps un nom, sur la base des données préalablement recueillies auprès des familles. Finalement, les corps ont été inhumés dans une fosse commune, au cimetière municipal de Dschang.

En rappel, le 27 janvier dernier, à la suite d’un accident de la circulation survenu à la falaise de Dschang, 58 personnes calcinées y avaient laissé leur vie. Sept corps avaient été identifiés et remis aux familles pour inhumation. Tandis que 51 corps à identifier étaient restés dans les morgues de l’Hôpital régional de Bafoussam et de l’Hôpital de district de Penka-Michel.

 

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