18 ans après sa mort tragique, deux supports médias digitaux à savoir « Docs de sport » et « Africa football show », lui ont consacré un documentaire de 18 minutes, diffusé le 26 juin dernier dans la salle des conférences du stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé.
Dany Foé Mbarga n’a pas retenu ses larmes le 26 juin 2021 dans la salle des conférences du stade Omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. 18 ans après le décès de Marc Vivien Foé, l’émotion reste vive. L’oncle venu représenter la famille à l’occasion de la diffusion du film documentaire en hommage à « Marco », intitulé « Foé Forever », était aphone. Ses larmes en disaient long sur son état d’esprit ; tout en nous plongeant dans les souvenirs douloureux de ce 26 juin 2003 au stade de Gerland en France.
Pour nous replonger dans ce passé teinté de peine, deux supports médias digitaux à savoir « Docs de sport » et « Africa football show », ont réalisé un documentaire de 18 minutes pour commémorer les 18 ans de la disparition tragique du Lion Indomptable. Ce film retrace le parcours de Marc Vivien Foé, ses premiers pas dans le football, ses différents clubs avec des témoignages et photos inédits. Le documentaire est revenu sur le volet social de « Marco » notamment ses appuis aux jeunes étudiants. « Il y a eu un travail de fouille qui a été fait. Il faut saluer l’initiative de ces jeunes. Je ne savais pas qu’il logeait et payait les frais de scolarités de plusieurs étudiants ici au Cameroun », s’est étonné un invité dans une salle trempée de tristesse. Des mouchoirs de couleurs blanches faisaient parfois des va-et-vient sur certains visages fragiles.
C’est depuis deux ans que l’idée trottait dans l’esprit des porteurs de ce projet. « On avait remarqué que chaque 26 juin, on faisait plus de reportage sur l’état de son complexe et comment ça se passe entre sa femme et sa famille. Ça tournait autour de la même chose. On s’est dit qu’il fallait faire un documentaire où on va retracer son enfance en s’appuyant sur des témoignages. On n’a rien inventé », confie Christian Souga, de Docs de sport.
Pour rendre hommage à ce soldat tombé sur le champ de bataille, les anciens Lions Indomptables regroupés au sein du Calif ont répondu à l’appel. Le « Vieux » Lion Albert Roger Milla, arborant le maillot de l’équipe nationale, était lui aussi au bord des larmes. « C’était un garçon aimé et très aimable. Il était respectueux. Il n’était pas comme ces jeunes d’aujourd’hui. Pour moi, 18 ans, c’est comme si c’était hier. Son départ a été une grosse perte pour nous ». L’ancien joueur du Canon de Canon rêvait offrir à la jeunesse camerounaise un cadre idoine pour la pratique du sport. Malheureusement, son départ a plongé son complexe sportif dans un état de décrépitude.
L’héritage de « Marco »
Pour entretenir la mémoire du milieu de terrain, le gouvernement camerounais lui avait consacré une rue à Yaoundé. « Quand on parle de la rue Foé, on voit Marco. Pour ce qu’il a fait pour notre pays, le Cameroun, ce n’est pas suffisant. Il mérite mieux », commente un internaute. Un avis que partage Jules Denis Onana, ancien Lion Indomptable. « … Mais nous ne pouvons pas encore vibrer dans une compétition locale camerounaise baptisée au nom de ce soldat tombé au front. Malgré son départ, Marco vivra éternellement ». Au-delà de l’allée qui porte son nom aux abords du stade Félix-Bollaert à Lens, radio France international (rfi) lui a redonné une renommée planétaire à travers le « prix Marc Vivien Foé ». Il récompense le meilleur joueur africain évoluant en Ligue 1.
Depuis ce 26 juin, des protocoles sanitaires ont été affinés par la Fifa et ses associations membres. La célérité des interventions et l’application stricte des protocoles, la formation de plus en plus généralisée des secours aux premiers soins sont un héritage de Marc Vivien Foé.
Le Jour
