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Homosexualité : «J’ai peur de faire la prison…mon frère m’a appelé en premier, il était en colère », Brenda Biya brise le silence et se confie au journal Le Parisien

Brenda Biya dit avoir pris le risque de parler pour que les autres homosexuels puissent désormais s'exprimer au Cameroun sans peur.

La fille unique de Paul et Chantal Biya, a fait son coming out sur Instagram la semaine dernière, dévoilant ainsi sa relation avec une femme. Dans une interview exclusive accordée au journal francais Le Parisien, Brenda raconte son chemin vers l'acceptation de soi et les risques qu'elle a pris en annonçant sa sexualité.

« J'ai peur de faire la prison », a-t-elle admis au journal Le Parisien, rappelant que l'homosexualité est toujours considérée comme un crime passible de prison au Cameroun. Malgré ces risques, Brenda Biya dit avoir décidé de parler ouvertement de sa sexualité pour aider les gens qui souffrent à cause de leur orientation sexuelle et pour leur donner de l'espoir.

Brenda Biya a connu un long chemin vers l'acceptation de soi. Elle confie avoir d'abord éprouvé des sentiments pour une fille à 16 ans, mais il n’était pas « envisageable » pour elle de reconnaître ces sentiments à cause des traditions de son pays. Elle déclare avoir ensuite partagé son premier amour avec une femme à l'université, après avoir déménagé en Suisse.

Malgré son statut de fille du chef d'État, Brenda Biya se décrit comme le « mouton noir » de sa famille. Elle a  été surprise par les réactions négatives et homophobes qu'elle a reçues après son coming out. Son frère l'a même appelée en colère : « Il était en colère surtout à cause de la manière dont je l’avais fait, parce que je l’avais annoncé sur les réseaux avant de lui en parler ».

Ses parents, eux, lui ont demandé de supprimer la publication. Depuis son refus, « c’est silence radio ».

L’ancienne étudiante à l’Enam espère que son histoire fera changer la loi dans son pays et qu'elle sera en mesure de vivre ouvertement sa sexualité sans craindre les conséquences. "Ce n'était pas qu'un post : cela signifiait s'accepter soi-même», a-t-elle déclaré au Parisien.