Honneur et Fidélité : Le Cameroun résiliant face à la plasticité de l’hydre terroriste

Les échos des massacres à répétition qui nous parviennent depuis certaines contrées du continent, la mobilité et la fulgurance de hordes terroristes, tout ceci pourrait inciter plus d’un à croire que la situation chez nous ne serait plus enviable.

Point de vue dangereux à plus d’un titre.   Pour commencer, la situation de calme apparent qui s’observe sur l’ensemble du territoire national, particulièrement dans nos régions en butte aux violences extrémistes, est certes liée à la survenue sporadique des incidents armés. 

Mais bon à savoir, la rareté des attaques ne signifie pas absence de tentatives. Ces dernières sont plutôt nombreuses et récurrentes. Soit dit en passant, environ 8 projets d’attaques sur 10 sont déjoués soit en phase de préparation, soit dans leur phase d’exécution.   Ce calme apparent est dès lors, une retombée du savoir-faire des hommes et des femmes en charge de veiller sur notre sécurité à tous. 

Les techniques d’infiltration des réseaux criminels, la sélection des cibles susceptibles de faire l’objet d’un traitement adéquat, la détection et la neutralisation des engins explosifs improvisés, la survie en milieu hostile, sont autant de capacités développées ou acquises à force d’abnégation et de détermination, par les personnels de nos Forces de Défense et de Sécurité. Ceci en réponse à la plasticité de l’hydre terroriste. 

Le professionnalisme de nos soldats est aussi à combiner avec l’implication résolue de patriotes de nos villes et villages, excédés par les mensonges toujours plus fumeux, les outrages, les sévices physiques, moraux et intellectuels toujours plus cruels, subis de la part des groupes extrémistes violents. 

Cela étant, le danger, disions-nous, n’en reste pas moins tangible, de croire que l’enfer, c’est les autres. Nous laissant complaire ainsi dans une zone de confort qui n’en est pas.

Le risque encouru avec pareille attitude de légèreté est une entrée en léthargie de nos facultés de veille et l’abandon de nos moyens de lutte. 

De nombreux discours lobotomisants enrobés de pacifisme incitent d’ailleurs à cette espèce de résignation fataliste auto-destructrice, face à une voracité terroriste dont l’acceptation des exigences par les pouvoirs publics, serait l’unique débouché vers le retour à un climat de paix.  

Un appel au suicide qui ne dit pas son nom, mais qui rame à contre-courant de la sagesse ancestrale qui enseigne qu’à nourrir un serpent de sa main, soit l’on y perd son doigt, soit l’on y laisse sa vie.

La leçon à tirer de ce postulat est tout à fait claire : l’on ne saurait pactiser avec le terrorisme !   Quoiqu’étant, les portes de la maison Cameroun demeurent grand-ouvertes, en même temps qu’une main fraternelle reste tendue pour ceux des porteurs d’armes qui voudraient s’en débarrasser de manière volontaire, afin de mieux faire entendre leurs revendications, dont certaines auront déjà trouvé solution, dans l’intimité du cocon familial, le triangle national.  Et tout en œuvrant à l’aboutissement du processus menant à l’effet final recherché, à savoir, l’éradication de toute forme de terrorisme à travers le désarmement des coeurs, le fléau devra continuer d’être durement combattu, afin d’assurer sécurité et sérénité à nos populations.   

 

Capitaine de Vaisseau ATONFACK GUEMO,

Chef de Division de la Communication – MINDEF

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