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Accident de la Falaise: Pourquoi la cérémonie d’hommage aux morts a été́ renvoyée

Initialement prévue le 13 août 2021, date arrêtée par le préfet du département de la Menoua, la cérémonie des obsèques officielles des personnes décédées dans l’accident de circulation survenue à la falaise de Dschang le 27 janvier 2021, a été référée. Par ses soins à une date ultérieure, le 12 août 2021.

« Le préfet du département de la Menoua porte à la connaissance du public que la cérémonie relative aux obsèques collectifs des décédés de l’accident de circulation survenu le 27 janvier 2021 à la Falaise de Dschang, initialement prévue le 13 août 2021 à 11 heures à la place des fêtes de Dschang, est reportée. A une date ultérieure ; le public sera informé en temps opportun de la date arrêtée par la hiérarchie. Le préfet sait pouvoir compter sur votre compréhension habituelle. »

Voilà, la teneur du communiqué-radio signé en date du 12 août 2021 par le N°1 du département de la Menoua, Mboke Godlive Ntua. Pour remettre à une date ultérieure, la cérémonie des obsèques officielles de 53 morts survenus dans l’accident de circulation survenu à la falaise de Dschang le 27 janvier 2021, arrêtée le 13 août 2021.

Selon un communiqué-radio paraphé par ses soins le 10 août 2021. En ce jour fatidique du 27 janvier, un gros porteur de 70 places de l’agence Menoua Voyages venant de Douala pour Dschang, à la falaise de Dschang, entre en collision frontale avec une camionnette transportant un liquide inflammable. Le choc violent qui s’en suit, provoque un incendie qui lèche les deux véhicules. Bilan provisoire : 51 personnes calcinées dans le gros porteur et les 2 occupants à bord de la camionnette sur le carreau. Passons !

Manque de considération à l’endroit du peuple

Dans cette correspondance, il ressort que le préfet « invite les familles des disparus à bien vouloir prendre part à ladite cérémonie pour qu’ensemble nous puissions accompagner les âmes de ces derniers dans leurs dernières demeures. »

Par ailleurs, Mboke Godlive Ntua « tient à rappeler que, jusqu’à ce jour, 49 familles sur les 51 dépouilles transférées dans nos différentes morgues ont pu déclarer la perte de leurs proches dans cet incident malheureux. Cependant, l’on dénombre (2) autres corps sans vies, encore, non identifiables. »

Dans la foulée, il « inter- pelle les familles qui, jusqu’ici, n’ont pas déclaré ces personnes décédées à se présenter dans ses services pour clarification. »

Enfin, la note fait état de ce que les per- sonnes, « à savoir : Assomekop Flore, Azebakou Séguy, Mefouet Roseline, Mbougna Beatrice, Tinko Nitengni, Zenfack Gaelle, Azandi Bernadette, Maboko Roseline, Mezapeen Marie, Zamo Jeanne dont les noms figurent sur le bor- dereau de voyage, n’ont pas donné un signe de vie depuis l’accident, malgré de nombreux communiqués. Toutes personnes connaissant les concernés sont invitées à fournir des informations sur leurs situations. Le préfet compte sur la collaboration de tous. »

Dans les rangs de l’opinion, d’aucuns pensent que le report précipité des obsèques des victimes de cet accident serait révélateur du manque de considération vis-à-vis du peuple qui l’apanage des tenants du pouvoir.

« Car comment com- prendre qu’après avoir communiqué abondamment sur leur tenue à une date précise, à l’intention des familles éplorées dont beaucoup avaient déjà fait le déplacement, l’on peut, la veille de l’événement, le reporter sans ménagement ? » S’interroge, notre source.

Elle renchérit : « Et pire encore, pour monter le mépris à l’endroit du peuple, le communiqué ne fait mention des raisons réelles ou supposées d’un tel report. Ce qui rend tout le monde perplexe et interroge la conscience de nos administrateurs dont la maltraitance des administrés est devenue un sport favori.

Etant donné les événements macabres de Bafang, Bafoussam où il y a eu mort d’hommes par le faute des hommes en tenue à la gâchette facile. » D’autres, par contre, se demandent, si ce n’est pas un manque de moyens financiers pour venir en aide aux familles endeuillées qui a suscité le report intempestif de l’événement ?

Boomerang

Signalons que courant juillet 2021, suite aux accidents de circulation, mortels, enregistrés à la falaise de Dschang, un rituel visant à exorciser des lieux l’Ennemi de la création et ses Ordres de démons qui y ont pignon sur rue et seraient à l’origine de ces calamités, a été organisé. Par les chefs traditionnels et des sociétés sécrètes de la Menoua dont le chef du groupement Foreke-Dschang, Sa majesté Djoumessi Wamba Mathias et celui de Fondonera.

Selon un prêtre catholique du doyenné de Dschang, cette pratique engagée par ces Fo’o, est la bienvenue dès lors que sur le plan mystique, il peut se faire que, des hordes de sorciers maléfiques et esclavagistes spirituels pourraient avoir choisi cet endroit comme leur sanctuaire pour procéder à la «vente olympique » des âmes, c’est-à-dire au « commerce des âmes » à des fins inavouées.

Toute chose qui, selon les lois divines a pour conséquence un effet boomerang à l’intention de celui qui se laisse aller à une telle pratique déshumanisante. « A vis aux sorciers maléfiques ! » Dit-il.

 

 

Le Messager