Des localités de 3 communes de la région de l’Ouest vont bénéficier des réalisations hydrauliques solaires, au bout de la phase expérimentale du programme ENTER.
En fin de semaine écoulée, la salle des fêtes de la mairie de Dschang a abrité l’atelier de lancement officiel du "Programme d’Energies renouvelables et technologies appropriées pour l’accès à l’eau potable en zone rurale", ENTER, dans 21 villages-pilotes répartis sur 3 communes, dont : 1 à Foumbot, 10 à Batcham et 10 à Dschang.
Ce programme dont le lancement a été placé sous la présidence du gouverneur de la région de l’Ouest, « a eu pour objectif global de contribuer à l'amélioration de la qualité de vie, et de la santé publique dans la région de l'Ouest, en facilitant l'accès à l'eau potable et aux énergies renouvelables… »
De façon chiffrée, les indicateurs d’atteinte de cet objectif, dans les zones rurales concernées, ont été fixés aux taux de : 50% d’augmentation de l'accès à l'eau potable ; 30% de réduction des cas de maladie telles le choléra et la dysenterie.
Plus spécifiquement, l’implémentation de cet objectif passe par : le renforcement des compétences en gestion des ressources naturelles ; l’accroissement des capacités d'utilisation des technologies appropriées dans les villages-pilotes sélectionnés.
Tous ces objectifs spécifiques visant « à créer une dynamique territoriale vertueuse impliquant : les entreprises privées des secteurs ciblés, les universités, les administrations et services techniques décentralisés, les organisations de la société civile, les autorités traditionnelles et les acteurs de la diaspora camerounaise en Italie… »
Dans son mot de bienvenue, Pr Emile Temgoua, 1er adjoint, représentant SM Beaudelaire Donfack, maire, empêché, a rappelé que le choix des villages-pilotes sera fonction de l’intérêt dont feront preuve les bénéficiaires, sur la base du niveau de leur implication volontaire.
Un programme à étendre au plan national, après la validation de la méthodologie, au bout de la phase expérimentale.
Marie Suzanne Bitanga Bebga, 1er adjoint préfectoral de la Menoua, représentant Augustine Awa Fonka, gouverneur de l’Ouest, empêché, a salué l’approche stratégique avec laquelle les responsables du programme vont se déployer sur le terrain. Formulée sous le sigle FoReGo, cette stratégie signifie : formation, réhabilitation et/ou réalisation, gouvernance.
De l’avis du représentant du gouverneur, « Cette méthode revient à encourager le développement des communautés locales, tout en veillant au renforcement de leurs capacités, dans le processus d’autogestion des réalisations effectuées… »
Doté d’une enveloppe budgétaire de 131 000 000 Fcfa sur 3 ans, ce programme est en réalité dans sa phase expérimentale, en vue d’éprouver la méthodologie à implémenter dans un second temps à la région de l’Ouest, avant de l’étendre plus tard au plan national.
Le programme est cofinancé par l’Agence italienne pour la coopération au développement, et la regione Marche en Italie. Les autres partenaires sont : le Centre africain pour les énergies renouvelables et les technologies durables ; l’université de Dschang ; le Centre de recherche interuniversitaire pour le développement ; l’Association pape Giovanni XXIII ; l’Association des ingénieurs africains ; les communes bénéficiaires.
