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BAS-MRC : Une réelle menace pour l’unité nationale

Maurice Kamto : le gourou.
Pour de nombreux observateurs, après la manifestation du 17 juillet dernier à l’hôtel Intercontinental de Genève, la dérive ethnofasciste du Mrc atteint déjà des proportions inquiétantes. Décryptage.

« Les  Bulu ! Les Bulu ! La honte ! La jungle des gens qui sont nés sans caleçon ». Dixit Patrice Nganang. «S’il faut que nous devenions des kamikazes, nous allons devenir des kamikazes ». « Le gros c… de la manière tous les Bassa ». « Nous avons dit, et nous allons faire. On va prendre des armes. Le mot arme-là, tu as bien compris non, il y aura ça au Cameroun ». « C’est notre but de les faire nous attaquer, de nous menacer et nous avons les archives pour déposer à l’Onu. C’est ça notre rôle de les amener à nous brutaliser ». « Admettons un tant soit peu que nous soyons obligés de passer par des méthodes à la rwandaise pour que les choses changent au Cameroun ». «Quand votre heure va sonner, nous sommes prêts depuis, sachez-le. Actuellement nous sommes en train de préparer votre départ. Tout ce que nous faisons, nous préparons votre départ ». « Ce que nous avons gagné dans ce combat, c’est notre rapprochement avec la direction des Ambazoniens ». « Les Bulu sont maudits, on va vous tuer ». On croit rêver. Mais voilà des propos balancés par les activistes du Mrc-Bas, après la manifestation du 17 juillet dernier à l’hôtel Intercontinental de Genève. Des propos qui sont susceptibles d’instiller la haine au sein des communautés nationales et à mettre en péril l’unité nationale.

Du coup, l’on se souvient que c’est le Pr Maurice Kamto qui, s’adressant aux membres du Conseil constitutionnel dans le cadre du contentieux post-électoral, après l’élection présidentielle d’octobre 2018, donne le ton par rapport à la dérive tribale implémentée aujourd’hui au sein de la Bas. « Mon nom est Kamto Maurice. Je suis né le 15 février 1954 à Bafoussam. Bafoussam indique un lieu géographique au Cameroun. Suivant notre nomenclature ethnique au Cameroun, je suis Bamiléké (…) Certains auraient voulu que je vienne m’excuser de mes origines ethniques. Que non ! (… ) Si pour être Bulu il faut passer un concours, dites-moi quel concours alors, je veux le passer pour devenir moi aussi Bulu ». Dans son discours de circonstance au Conseil constitutionnel, le président national du Mrc venait ainsi de propager le virus du tribalisme dans les esprits de ses partisans. Une sortie véhément dénoncée à l’époque par le Sga du Comité central du Rdpc. « Qu’est-ce que les mots Bulu et Bamiléké viennent chercher ici ? »

s’était alors interrogé Grégoire Owona avant d’ajouter : « Le seul qui a prononcé ces mots, c’est le Pr Maurice Kamto qui prétend pourtant ne pas être tribaliste. Pourquoi veut-on diviser les Camerounais ? » se demandait encore le Sga du Comité central du Rdpc.

REGROUPEMENTS TRIBAUX

Pour de nombreux observateurs de la scène politique nationale, ces propos tribalistes sont pratiquement devenus le refrain du Pr Maurice Kamto lors de ses meetings politiques. « Est-ce que quelqu’un a choisi de naître là où il est né ? » est pratiquement devenu la question phare posée à l’assistance lors de toutes ses rencontres. En clair, estiment nos observateurs, l’homme Kamto passe tout son temps, comme on le découvre dans une vidéo au cours de ses meetings dans les communes de Bibey et de Pouma, à construire son discours politique sur une base essentiellement communautaire. Tout ceci, sans avoir obtenu mandat de la grande majorité de la communauté bamiléké dont l’attachement aux idéaux du Renouveau est indiscutable.

Du coup, estiment nos observateurs, la composition fort ethnicisée du Mrc-Bas est susceptible d’exposer la communauté dont en sont issus les sociétaires à une vindicte aveugle des ressortissants des autres communautés. On l’a déjà vécu, il y a de cela quelques années, dans certaines villes de la région du Sud. Ce dont notre pays n’a nullement besoin. Pour nos mêmes observateurs, le radicalisme ethnofasciste prôné aujourd’hui par les partisans de Maurice Kamto pourrait inspirer d’autres communautés. Celles-ci entreprendraient alors de se constituer en regroupements tribaux et par la suite en milices pour défendre leurs intérêts claniques. L’opération 10 millions d’habitants ou encore ces associations ekang qui fleurissent depuis quelques temps dans le landernau beti, afin de s’opposer aux manœuvres insurrectionnelles du Mrc-Bas. Pour nos mêmes observateurs, les exemples connus dans certains pays comme le Rwanda devraient édifier chaque Camerounais dans le but d’éviter de tomber dans le piège ubuesque de la dérive tribale planifiée par le Mrc et la Bas.

Source : La Nouvelle