Le récent incendie du domicile de son père apparaissait déjà aux yeux des curieux comme un message fort d’un probable divorce entre Agbor Balla et les « indépendantistes anglophones » Six de ses compagnons de lutte l’accusent, entre autres, de s’être écarté de la ligne de leurs revendications, d’avoir effectué des « voyages suspects » au Ghana et en Grande Bretagne, d’afficher des ambitions désormais diamétralement opposées à la sécession au mépris des souffrances infligées par le gouvernement au peuple anglophone depuis 56 ans, apprendra-t-on.
Felix Agbor Balla Nkongho, par ailleurs avocat au barreau du Cameroun et dont « les actes sont désormais considérés comme nuls et de nul effet », est violemment pris à partie pour avoir pris des engagements et fait des déclarations sans consulter les autres membres du Consortium.
« Par conséquent, tout groupe de personnes, gouvernement, État et/ou entité traitant avec lui sur la base du Consortium le font à leurs propres risques. Nous appelons notre peuple à l’ignorer, à rester calme et résolu en dépit de ce cas de traîtrise. » Actuellement à Londres, M. Agbor Balla Nkongho n’a pas encore réagi au sujet de cette suspension. Rappelons qu’il avait déjà été pris à partie jeudi par des sécessionnistes de la diaspora, alors qu’il s’apprêtait à tenir une conférence au Chetam House.
Réagissant donc l’incendie de la maison de son père, l’avocat en droit humain s’était adressé à ses détracteurs : « Les libertés que nous recherchons pour nous-mêmes doivent être étendues à tous les autres citoyens, quelles que soient nos différences idéologiques. J’en appelle à chacun d’entre vous, pour réfléchir à l’exploitation de plusieurs autres voies pour atteindre nos objectifs.»
Arrêté puis emprisonné pendant près de 6 mois dans le cadre de revendications anglophones, Agbor Balla sera libéré à la faveur d’un décret présidentiel. Felix Agbor Balla Nkongho dont le discours politique a visiblement changé se dit désormais « pour un Cameroun uni et indivisible»