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Cameroun: Djamen sur radio Balafon « Monsieur Biya sera bientôt à la troisième année de son mandat, pendant ce temps les gens continuent de bavarder : "président élu... président élu"»

Célestin Djamen

Il se voyait déjà maire, mais son rêve a été brisé quand son parti le MRC a annoncé le boycott des élections municipales et législatives du 9 février 2020. Depuis lors, le transfuge du SDF n’a plus manqué de faire des sortie au vitriol ou des pamphlets contre la formation politique que dirige le professeur Maurice Kamto.

Célestin Djamen soutient notamment que la stratégie de boycott était complètement vide de sens, et surtout loin d’être la panacée à la lutte pour le changement prônée par le MRC. Il  tient un discours totalement opposé à celui de son président national.

Hier encore, sur la matinale de radio Balafon, Djamen a de nouveau fustigé l’idée du boycott. Il  explique que le MRC n’a crée aucun rapport de force suffisant pour envisager mettre à mal le régime de Paul Biya.

Selon lui, il fallait absolument être au parlement, le MRC n’a pas le moindre poids susceptible de faire fléchir le champ présidentiel. « Aujourd’hui qu’on a boycotté les élections, qu’est ce  qu'on gagne ? », s’interroge Djamen. Et de poursuivre : « Maintenant la suite c’est quoi ? On est au mois de septembre, monsieur Biya sera bientôt à la troisième année de son mandat, pendant ce temps les gens continuent de dire "président élu". On continuera à bavarder, mais sur le terrain il n’y a rien du tout », fulmine-t-il.

Maurice Kamt a mis en alerte le peuple pour de gigantesques manifestations à l’effet de chasser du pouvoir le président Paul Biya, si jamais ce dernier s’entête à organiser les élections régionales sans une résolution préalable de la crise anglophone et une réforme consensuelle du système électoral. Une vision que ne partage pas Célestin Djamen.

Pour lui, cette stratégie n’est pas la plus idoine pour mener ce combat. L’insurrection ne se décrète pas. Le peuple, le moment venu, prendra conscience de lui-même et envahira les rues.