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Cameroun : Face aux hécatombes à répétions, de travaux d’urgence lancés sur la falaise de Dschang

L’entreprise BAO est déjà déployée pour faire la signalisation et des équipements de sécurité : glissières métalliques, glissières en béton armé, plots réfléchissants sur la chaussée, etc.

Une course contre la montre est lancée sur la falaise de Dschang. Il s’agit de sécuriser au plus vite la route avant que la mort ne frappe à nouveau dans un énième accident sur la voie qui serpente ce relief abrupte du département de la Menoua dans la région de l’Ouest. Dans l’urgence, l’entreprise BAO vient d’être déployée sur la falaise de Dschang au lendemain d’un des derniers accidents qui a ravivé le triste souvenir des cadavres jonchant la chaussée suite à l’hécatombe du 27 janvier 2012. Hier 27 juillet, au ministère des Travaux publics (Mintp), le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi a réuni ses collaborateurs pour évaluer ce qui sera fait en urgence sur la route. Il s’agit d’actualiser la signalisation et d’installer des équipements de sécurité. Au rang de ceux-ci, il y a les glissières métalliques, les glissières en béton armé avec des réflecteurs encastrés auto-réfléchissants, les plots retro-réfléchissants sur la chaussée, les panneaux de signalisation métalliques, la ligne de rive de chaussée ou encore la ligne axiale.

Ces premiers travaux de type 1 coûteront environ 917 millions F.Cfa selon les premières estimations faites par les services techniques du Mintp. L’enjeu ici est d’offrir un meilleur service de la route aux automobilistes qui multiplient les sorties de piste quand ils ne se rentrent pas dedans. Le danger sur la falaise de Dschang c’est aussi un éboulement qui peut désormais se produire à tout moment, surtout que les pluies vont bientôt battre leur plein. Le talus présentant le plus grand risque est actuellement pris en charge pour un coût estimé à 20 millions F.Cfa.

3 milliards mobilisés

Les autres talus seront pris en charge dès la fin de la saison pluvieuse. Il y a notamment celui dont la prise en charge se situe autour de 35 millions F.Cfa. Plusieurs points critiques ont été identifiés au cours de la descente des équipes techniques du Mintp et celles de l’entreprise BAO. Les levées topographiques et les études géotechniques ont été réalisées. Pour parer le risque de glissement de terrain, des remblais seront faits. Au niveau d’un des potentiels points d’effondrement identifié, le bouchage concerne un talus haut de 25 mètres.

Le grand défi des réparations est de stopper ou, tout au moins, limiter l’effet des eaux de ruissellement qui érodent la route et son environnement. Des fondrières sont déjà apparues à plusieurs endroits sur la chaussée et les talus de part et d’autre de la voie. Dès la prochaine saison sèche, sera lancée la construction d’un cunette en béton (canal au fond d’un fossé) le long de la chaussée. Cette fortification est destinée à limiter le ruissellement des eaux sur les talus. Ces travaux de type 2 pourraient dépasser 1 milliard F.Cfa.

En outre, les ingénieurs de l’Etat font des projections sur des aménagements plus lourds de l’ordre de plusieurs milliards F.Cfa sur la route régional dont fait partie la falaise de Dschang. Il s’agit de l’axe Bamougoum-Dschang-Melong qui fait 85,4 km. Cette route accuse déjà les effets de l’usure du temps. Le tronçon Dschang-Santchou, construit en 1986, est dans un piteux état. Ce qui est moins le cas de la section de la falaise réceptionnée en 2008 et le dernier tronçon achevé en 2010.

 

 

 

Le Jour