C’est un spectacle désolant qu’on a vécu hier mardi 10 novembre au Tribunal de Première Instance de Douala-Bonanjo.
Policiers et gendarmes ont fait irruption dans la salle d’audience de mise en liberté de deux avocats, écroués à la prison centrale de Douala depuis 5 novembre 2020. Ils se sont mis à tabasser les autres avocats qui s’entaient mobilisés pour soutenir leurs deux confrères.
Certains sources évoquent l'usage des armes des à feu dans l'enceinte du Palais de justice et des avocats qui s'en sortent avec des hématomes.
«Deux jeunes confrères de Douala ont été placés sous mandat de détention provisoire hier à la prison centrale de Douala pour outrages à magistrat, tentative de corruption et escroquerie. Ils passaient en flagrant délit ce jour au TPI de Douala Bonanjo. A l'occasion, les avocats se sont mobilisés en grand nombre(plus de 500) pour solliciter la mise en liberté provisoire de ces deux confrères. Après des débats houleux entre les avocats et le parquet, le juge en charge du dossier a mis le dossier en délibéré sur la demande de mise en liberté pour l'audience du 25 Novembre 2020. Cela a véritablement irrité les avocats qui s'attendaient à une décision sur le siège ou tout au plus à un délibéré à bref délai. Les voix se sont élevées, le juge a suspendu l'audience. Les gendarmes et policiers présents en nombre impressionnant dans la Cour du Tribunal ont fait irruption dans la salle d'audience.», a relaté Me Laurent Moukam, temoins de la scène.
